Cespoèmes sont à considérer dans le cadre d’une cérémonie de dispersion des cendres, vous pouvez également être intéressé par nos pages sur : Comment mener une cérémonie des cendres. Conseils généraux sur ce qu’il faut dire lors de la dispersion des cendres. Citations et lectures pour une cérémonie des cendres.
La loi du 19 décembre 2008 sur la dispersion des cendres funéraires apporte des modifications aux anciennes réglementations. Elle stipule des encadrements stricts sur cette étape de la crémation. Cela concerne notamment le mode de conservation et de dispersion des cendres. La mise en place des rectifications vise à redresser les pratiques non adaptées à l’État français. Une restriction de dispersion des cendres dans certains lieux Avant la mise en vigueur de la loi de décembre 2008, la population était quasiment libre dans le choix du lieu pour disperser les cendres funéraires de leur proche disparu. À cette époque, les foyers qui avaient perdu un être cher pouvaient conserver les cendres funéraires chez eux ou les disperser dans la nature. Après constatation de certains gestes dépassés comme l’abandon des urnes sur des sites publics et l’abus de dispersion, l’État a mis en place une nouvelle loi. Cette dernière interdit aux familles du défunt d’éparpiller les cendres funéraires sur la voie publique, sur un site public et dans un jardin privé. Le jardin du souvenir, un endroit approprié à la dispersion de cendres funéraires Libre de concession, un jardin du souvenir est un endroit convenable pour disperser les cendres funéraires d’un être disparu. Il se trouve dans certains crématoriums et dans les cimetières. Ces espaces verts de quelques mètres carrés sont accessibles aux familles souhaitant disperser les cendres de leur proche après une crémation. Le lieu reste cependant collectif. Plusieurs foyers qui jugent ce lieu trop impersonnel évoquent leur insatisfaction. Dans un cimetière, les familles peuvent aussi conserver les cendres dans un réceptacle commun. Celui-ci est enterré. Il permet également aux proches du défunt de s’y recueillir. La nature et la mer, favorables pour la dispersion de cendres funéraires Les foyers français qui ont perdu leur proche peuvent disperser les cendres funéraires dans la nature. Celle-ci regroupe tous les espaces non aménagés éloignés des habitations. Les jardins publics et les voies publiques échappent à cette catégorie. Avant de choisir un endroit, les familles doivent contacter la commune de naissance du défunt et celle du lieu de dispersion pour obtenir une autorisation et insérer l’identité du défunt, la date et le lieu de dispersion dans un registre spécial. Sous certaines clauses, il est aussi possible de disperser les cendres dans la mer. Cette option nécessite également de s’entretenir avec l’agglomération de naissance et celle du mouillage. L’acte doit être réalisé à plus de 300 m des côtes et à plus de 6 km du littoral.

LeMaître de Cérémonie ou les proches peuvent prendre une dernière fois la parole et l’assistance est souvent invitée à un dernier geste symbolique avant la mise en terre. L’inhumation, en pleine terre ou en caveau, est réalisée par les porteurs des Pompes Funèbres Publiques. La fermeture de la sépulture est effectuée par la

La cérémonie La cérémonie de crémation est souvent méconnue et donc appréhendée par les familles. Elle est pourtant, de nos jours, organisée autour d’un rituel respectueux du défunt et de sa famille. Dans une grande majorité des cas, le crématorium propose un moment d’adieu en présence du cercueil avant la crémation. La famille et les proches sont accueillis sur le parvis par un maître de cérémonie et invités à prendre place dans la salle. Chaque famille a la possibilité de prévoir une cérémonie en fonction des convictions religieuses ou philosophiques exprimées par le défunt. Deux choix s’offrent à la famille soit une bénédiction religieuse d’une durée de 30 mn en présence d’un officiant soit un recueillement de 15 mn qui peut être personnalisé par l’audition de musique, de chants, la lecture de poésies ou de témoignages, la lecture d’un éloge par la famille ou un proche ou par le maître de cérémonie si la famille ne s’en sent pas capable le texte étant écrit par la famille . Tout ceci est à négocier entre la famille et les Pompes funèbres qui se chargeront soit de transmettre vos vœux au crématorium soit de vous mettre en contact avec eux. La crémation se déroule sur une durée totale d’environ 2 heures. A l’issue de la cérémonie la famille pourra Soit assister à la mise à la flamme du cercueil par vidéo ou par une fenêtre. Soit se rendre dans un salon d’attente si le crématorium en a un mis à sa disposition pour recevoir les proches et attendre la remise de l’urne cinéraire. Le représentant de la famille reçoit l’urne cinéraire contenant la totalité des cendres dans une salle réservée à cet usage, afin de marquer la solennité de cet acte. Soit quitter le crématorium et revenir pour la remise de l’urne cinéraire lors d’un rendez-vous fixé par le responsable du crématorium. Soit faire récupérer l’urne par les Pompes funèbres avec un mandat écrit. Le devenir des cendres L’urne contenant la totalité des cendres peut être inhumée dans un caveau de famille inhumée dans une cave-urne petit tombeau déposée dans une case d’un columbarium. voir à la Mairie scellée sur un monument funéraire. immergée en mer à plus de 300 m de la côte. Les cendres peuvent être dispersées au Jardin du souvenir d’un cimetière l’identité du défunt est alors obligatoirement mentionnée sur une plaque à proximité. dispersées en pleine nature, sauf dans les voies ou jardins publics une déclaration doit être déposée à la Mairie du lieu de naissance du défunt. dispersées en pleine mer. Ces dispersions peuvent être faites par la famille ou par un membre de la société de Pompes funèbres. Remarque L’urne contenant les cendres ne peut pas être conservée dans un lieu privé, et les cendres ne peuvent pas être partagées.

Lacérémonie catholique de mise en terre est l’étape forte de la sépulture puisqu’elle est le dernier contact avec le défunt. Bien que gérée par l’agence de pompes funèbres, le prêtre accompagne le cercueil au cimetière afin de bénir le corps inhumé. Depuis de nombreuses années, la crémation est également autorisée dans la religion catholique. Toutefois, la

Dans un cimetièreL'autorisation d'inhumation est à demander au maire de la commune du cimetière pratique, l'entreprise de pompes funèbres s'occupe de la défunt peut être inhumé dans les cimetières suivants Celui de la commune où le défunt habitaitCelui de la commune où il est décédéCelui où est situé le caveau de familleL'inhumation est aussi possible dans une autre commune, mais le maire peut la le défunt résidait à l'étranger, il peut être inhumé dans le cimetière de la commune dans laquelle il est inscrit sur la liste électorale, même s'il n'y possède pas de sépulture de le cimetière choisi, le défunt est inhumé dans une concession le défunt n'avait pas de concession, il est inhumé en terrain communal, dans un emplacement individuel. Cet emplacement est fourni gratuitement pour au moins 5 sépulture est aménagée selon les souhaits du défunt ou de ses proches et dans le respect du règlement du cimetière s’adresser ?À savoir la pose d'une pierre tombale aussi appelée pierre sépulcrale ou autre signe indicatif de sépulture n'est pas une propriété privéeL'autorisation du préfet du département où se situe cette propriété est obligatoire en pratique, l'entreprise de pompes funèbres s'occupe de la démarche.Cette autorisation est soumise à conditions, notamment les suivantes Situation géographique de la propriété éloignement des autres habitations, etc.Conditions sanitairesComposition du solOù s’adresser ? Situédans un cimetière privé de la région du Grand Montréal. Mise en terre des cendres incluse. Emplacement familial Terrain traditionnel pour 6 personnes. Situé dans un cimetière privé de la région du Grand Montréal. L’emplacement Informations générales Toute personne autorisée famille, ami ou organisme social peut décider en faveur d'une cérémonie d'obsèques avec inhumation du cercueil dans un cimetière, soit avec crémation. Cette sélection doit cependant répondre aux volontés de la personne défunte, comme la loi le souligne. Aucune attestation ou justificatif du choix n'est demandé par les services officiels ou les entreprises funéraires. Un certificat du médecin est exigé absence de stimulateur cardiaque, non problème médico-légal décès suspect, accident du travail, maladies professionnelles Si la personne décédée était porteuse d'une prothèse fonctionnant au moyen d'une pile, un médecin ou un thanatopracteur atteste de la récupération de l'appareil avant la mise en bière art. 7, décret n° 98-635 du 20/07/1998 Hormis un stimulateur cardiaque ou un produit avec radioéléments qui doit être ôté, le port d'une orthèse ou d'une prothèse ex prothèse de hanche n'est pas une contre indication à la crémation, ce matériel médical ne doit pas être retiré. L'autorisation de crémation est délivrée par le maire de la commune du lieu du décès; s'il y a eu transport de corps, du lieu de mise en bière. La crémation a lieu 24 heures au moins et 6 jours au plus après le décès. Les dimanches et les jours fériés ne sont pas pris en compte dans ces délais. Une dérogation aux délais peut être accordée par le Préfet du département du lieu de décès ou de crémation. Cession des métaux récupérés à l'issue de la crémation prothèses, orthèses, métal dentaire Les services funéraires sont aujourd’hui tenus d’indiquer à la famille ou les autorités délégantes ce que deviennent ces métaux. En sachant qu’ils peuvent être donnés à une association d'intérêt général ou d'une fondation reconnue d'utilité publique», inscrite sur la liste publiée par la sont cédés par le gestionnaire du crématorium, l’éventuel produit de cette cession devra être versé à une ou plusieurs communes. Ces dernières pourront utiliser les fonds uniquement pour financer les obsèques des personnes ne disposant pas de ressources suffisantes décret du 5/08/2022 Si le défunt a été placé dans un cercueil composé d'un matériau présentant un obstacle à la crémation », le maire pourra demander sa réouverture afin de transférer le corps vers un cercueil adapté à la crémation ». Avant de délivrer cette autorisation, il devra être sollicité par la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles. La crémation s'opère sans délai après le changement de cercueil » décret du 6/08/2022 Toutes les entreprises de pompes funèbres organisent des obsèques avec crémation. Les opérateurs funéraires qui organisent les funérailles d'une personne dont le corps doit faire l'objet d'une crémation sont tenus d'informer les familles des différentes destinations possibles pour les cendres décret du 2/07/1998 Article L. 2223-27 extraits "Le service est gratuit pour les personnes dépourvues de ressources suffisantes... Le maire fait procéder à la crémation du corps lorsque le défunt en a exprimé la volonté". Une crémation est généralement pratiquée dans le crématorium le plus proche du lieu du décès. Voir la rubrique CRÉMATORIUMS adresses et prix cliquer Un prélèvement d'organes peut être effectué quelque soit le type d'obsèques choisi inhumation ou crémation Voir la rubrique Don d'organes cliquer Tout changement de lieu de sépulture d'une urne cinéraire doit obtenir l'assentiment de tous les co-indivisaires. L'adhésion et la cotisation à un mouvement crématiste ne sont pas obligatoires. Testament crématiste Afin de bénéficier d'obsèques avec crémation, il suffit de faire connaitre oralement ce souhait à votre entourage ou de le signaler par une note insérée dans votre livret de famille. Important En l'absence de volonté spécifique le cimetière sera le lieu imposé de destination de l'urne ou des cendres. Pour tout désir du devenir de l'urne ou des cendres hors d'un cimetière, il faut que la volonté du défunt ait été clairement manifesté. Ceci tient compte de la législation inhumation, dispersion ou l'immersion des cendres, JO du 13 mars 2007, décret n° 2007-328 du 12 mars 2007 En 2009, 26% des cendres des accueillis au crématorium de Brest ont été dispersées en mer ou dans des espaces terrestres naturels. Modèle de testament crématiste à utiliser pour le strict respect de vos volontés ou lors d'une éventuelle opposition connue de la famille ou de proches cliquer Cérémonies d'obsèques suivies par une crémation Elles sont identiques aux cérémonies traditionnelles - mise en bière, - fermeture du cercueil, - sceau de police, - éventuel service religieux. Attention La société de pompes funèbres que vous avez choisie engage sa responsabilité et la qualité de ses prestations avec son propre maître de maître de cérémonie supplémentaire et salarié du crématorium peut être imposé dans les créneaux de location de salles exemple le crématorium du Père Lachaise à ParisCette vente forcée et inutile augmente sans raison le coût des obsèques. Exprimez votre sentiment auprès d'organismes de défense des consommateurs et de la mairie du lieu d'implantation du crématorium. Statut juridique de l'urne ou des cendres cinéraires Une urne contenant des cendres cinéraires est juridiquement assimilée à un objet d'une copropriété familiale, inviolable et sacrée cour d'appel de Bordeaux du 14 janvier 2003 Article 16-1-1 du code civil "Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées , y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traitées avec respect, dignité et décence" La violation d'urne cinéraire est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende alinéa 2 de l'article 225-17 du code pénal Tout changement de lieu de sépulture d'une urne cinéraire doit obtenir l'assentiment de tous les co-indivisaires. Remise des cendres et dépôt provisoire d'une urne Après la crémation, la remise de l'urne à la personne qui a pourvu aux funérailles s'effectue dans la salle de cérémonie ou dans une pièce dédiée à cet effet. L'urne est munie extérieurement d'une plaque portant l'identité du défunt et le nom du crématorium. Un local de dépôt provisoire des urnes cinéraires dans le crématorium est destiné à permettre la réflexion de la famille sur la destinée des cendres. Ce dépôt ne peut excéder une année, le gestionnaire de cet établissement doit faire signer un accord préalable qui précise la durée de celui-ci. Au terme de ce délai, la famille est mise en demeure de récupérer l'urne. Possible facturation par le gestionnaire du crématorium. A la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l'urne peut être conservée, dans les mêmes conditions, dans un lieu de culte, avec l'accord de l'association chargée de l'exercice du culte. Sans récupération, les cendres pourront être dispersées dans le Jardin du entreprise de pompes funèbres n'est pas habilitée à conserver une urne si une famille n'a pas décidé du devenir des cendres. Transport d'une urne cinéraire France et étranger, envoi par la poste Le transport d'une urne et de cendres peut être effectué par toute personne - en accompagné - ainsi que par un envoi postal terrestre ou aérien. Aucun texte législatif ni aucune jurisprudence n'interdit un envoi cendres sont stériles et ne présentent aucun danger. IMPORTANT - Prévenir la société de pompes funèbres ou le crématorium d'un futur transport ou d'un envoi Postal, - Les urnes biodégradables sel, sable, etc. sont fragiles. Favoriser une urne en métal pour une expédition en recommandé A/R par les services de la Poste ou un transporteur privé, - La fermeture hermétique de l'urne à l'aide d'un large ruban adhésif apporte toute sécurité en complément d'un colisage soigné, - Bien caler l'urne film à bulle, carton ondulé, particule de polystyrène. Inscrire la mention "FRAGILE" sur l'emballage extérieur. - Effectuer un transfert des cendres d'une urne métallique vers une urne biodégradable près du lieu d’immersion. IMPORTANT - Ne pas envoyer par "Colissimo distribution sans signature". Cette formule présente un risque élevé de perte et de non distribution, - Ne jamais accepter qu'une société de pompes funèbres vous propose un "transport mortuaire" pour une urne, celui-ci étant réservé aux cercueils. Si cela est le cas fuyez cette entreprise ! D'une manière générale les sociétés aériennes n'acceptent pas les urnes comme bagage à main en cabine interroger la compagnie aérienneLe certificat de décès ainsi que le certificat de crémation seront exigés en plus de la nécessité d'un empaquetage approprié. L'autorisation de transport de cendres en dehors du territoire métropolitain ou d'un département d'outre-mer est délivrée par le Préfet dans les conditions prévues à l'article R. 2213-22 article R. 2213-24 du code général des collectivités territoriales Dans le cas d'un français décédé et ayant fait l'objet d'une crémation à l'étranger, l'entrée des cendres sur le territoire est subordonnée à l'autorisation délivrée par le consulat de France. L'urne sera scellée. Envoi d'une urne cinéraire à l'étranger contacter directement le consulat de ce pays ou l'ambassade afin d'obtenir la liste des documents à fournir. Exemple pour le transport d'une urne en Inde - Acte de décès avec une apostille*, - Passeport de la personne défunte, - Photocopie certifiée du passeport en mairie, - Autorisation préfectorale de transport de l'urne avec une apostille*, - Certificat de crémation certifiée par le commissariat avec une apostille*, - Certificat de non-épidémie avec une apostille*. Remise par la DDASS. Apporter l'attestation de non maladie contagieuse du médecin traitant. - Photocopies 1 du certificat de décès 2 de l'autorisation de fermeture du cercueil 3 de l'autorisation de crémation 4 de l'attestation de crémation par les autorités de police. * L'apostille s'obtient au palais de justice. Destinées des urnes et des cendres cinéraires Pour une urne Mise dans le "columbarium" ou le "jardin d'urnes" d'un cimetière Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. Un maire ne peut pas interdire que soient apposés sur les plaques de fermeture des cases du columbarium des photographies, portes fleurs ou autres ornementations tribunal administratif de Lille, 30 mars 1999, req. n° 95-3785.Versement d'une taxe d'inhumation. Déposée à l'intérieur d'un caveau funéraire. Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. Nombre d'urnes non limité utilisation possible de l'espace sanitaire, versement d'une taxe d'inhumation. Des cavurnes ou caveautins caveaux de petite dimension sont disponibles dans certains d'une taxe d'inhumation. Inhumée dans une concession en pleine terre. Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. Nombre d'urnes non limité utilisation possible de l'espace sanitaire.Versement d'une taxe d'inhumation. Scellée sur un monument funéraire. Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. Les urnes en matériau fragile comme le verre ou la porcelaine ne sont pas admises. Versement d'une taxe de superposition, pas de taxe d'inhumation. Conservée au domicile d'un particulier. Ceci est autorisé, dans la durée, si l'urne était déjà chez un particulier avant le 19 décembre 2008. Inhumée dans une propriété privée. 1 L'inhumation d'une urne dans une propriété privée exige une autorisation préfectorale. Elle peut être délivrée sans l'avis d'un hydrogéologue agréé contrairement à l'inhumation d'un cercueil Les cendres sont assimilées au corps humain. L'article 2213-32 va donc s'appliquer. 2 Une demande d'inhumation doit être délivrée par le maire exceptionnellement accordéeL'inhumation de restes mortels, sous la forme de cendres cinéraires, est autorisée en application de l'article L. 2223-9 du CGCT suivant "Toute personne peut être enterrée sur une propriété particulière, pourvu que cette propriété soit hors de l'enceinte des villes et des bourgs et à la distance prescrite"ATTENTION Il sera créé une servitude perpétuelle de passage sur le lieu d'inhumation de manière à garantir la libre possibilité de chacun de se recueillir devant le lieu d' servitude sera inscrite au fichier notarial immobilier et apparaîtra dans chaque vente ultérieure. Immersion d'une urne dans un fleuve ou une rivière. Ceci n'est pas autorisé. Immersion d'une urne dans la mer. La personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration - A la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt voir la rubrique ci-dessous Déclarations- A la mairie de la commune du port d'attache du du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion des cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. Aucun délai n'a été fixé pour cette déclaration art. L 2223-18-3 S'il est possible d'immerger une urne biodégradable en sel, en carton ou autre matière biodégradable en mer, celle-ci doit s'effectuer à une distance minimum de 3 milles marins environ 6 km des côtes loi littoral du 2/01/1986 et article L. 2213-23 du CGCT et hors des voies et espaces publics maritimes clairement balisés ou délimités port, chenal d'accès, parc de culture ou d'élevage marin ... Envoi à l'étranger. L'autorisation de transport de cendres en dehors du territoire métropolitain ou d'un département d'outre-mer est délivrée par le Préfet du département où a lieu la fermeture du cercueil. Voir la rubrique "transport cinéraire". Pour les cendres cinéraires Dispersées dans le "Jardin du Souvenir" d'un cimetière, lieu spécialement affecté. Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune et consulter le réglement interieur du cimetière éventuelles obligations La dispersion des cendres de tout défunt peut être effectuée dans l'espace aménagé du cimetière. Un maire ne peut pas se prévaloir de l'article du CGCT pour refuser cette dispersion article spécifique à la seule inhumation d'un cercueil Les cendres recueillies après crémation sont déposées à l'aide d'un "dispersoir" Depuis le 1er janvier 2013, la présence d'un "site cinéraire" destiné à l'accueil des cendres est obligatoire dans les communes de plus de habitants loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 art. 22 et l'article L. 2223-1 du CGCT Conservées au domicile d'un particulier. Ceci est autorisé si les cendres étaient déjà chez un particulier avant le 19 décembre 2008. Dispersées partout en France, en pleine nature*, sauf sur la voie publique et dans les jardins publics. * Il n'existe pas de définition juridique de la notion de pleine nature. - La personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. - Si le défunt était né à l’étranger, mais de nationalité française, envoyer la déclaration de dispersion au service central de l’état civil à Nantes - 11, rue de la Maison Blanche - 44941 NANTES Cedex 09. - Si le défunt était de nationalité étrangère, envoyer la déclaration au consulat concerné qui en disposera selon ses règles et sa législation. Le décret du 20 août 1976 autorise la dispersion des cendres dans la nature à l'exclusion des voies publiques. La circulaire de 2009 précise que la dispersion peut être envisagée dans de grandes étendues privées accessibles au public champ, prairie, forêt, sous réserve de l'accord du propriétaire du terrain. La circulaire ci-dessus indique que "La notion de pleine nature apparaît peu compatible avec celle de propriété particulière interdisant la dispersion de cendres dans un jardin privé" ATTENTION En l'absence de définition juridique de la notion de "pleine nature" et de " grande étendue", une dispersion de cendres n'apparaitrait pas incompatible pour une propriété particulière. La dispersion des cendres contrairement à l'inhumation déclarée d'une urne après autorisation de la préfecture ne crée pas de servitude de passage, ni de conflits lors de la vente du bien. Rien n´interdit la dispersion des cendres des défunts par voie aérienne p. 3851-3852 du 21/06/1999 Précision sur la définition de pleine nature » Dispersion maritime. La personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration1 A la mairie de la commune du lieu de naissance du A la mairie de la commune du port d'attache du bateau. - Si le défunt était né à l’étranger, mais de nationalité française, envoyer la déclaration de dispersion au service central de l’état civil à Nantes - 11, rue de la Maison Blanche - 44941 NANTES Cedex Si le défunt était de nationalité étrangère, envoyer la déclaration au consulat concerné qui en disposera selon ses règles en la matière et selon sa du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion des cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. Aucun délai n'a été fixé pour cette déclaration art. L 2223-18-3Respect de la règlementation maritime et des 300 mètres loi littoral du 2/01/1986 et article L. 2213-23 du CGCT. Dispersion hors des voies et espaces publics maritimes clairement balisés ou délimités côte, plage, port, chenal d'accès, parc de culture ou d'élevage marin, etc. Dispersion de cendres cinéraires dans une rivière ou un fleuve. Ceci est autorisé dans une rivière ou un fleuve aux rives non aménagées. Interroger la deispersion à effectuer auprès de la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. ATTENTION La loi du 19 décembre 2008 n'autorise plus ni un partage des cendres, ni la conservation dans la durée d'une urne au domicile d'un la non rétroactivité de ce texte de loi, les familles ne sont pas dans l'obligation de restituer les cendres déjà conservées dans un domicile avant décembre 2008. Cette législation pour le devenir des cendres a été votée dans l'urgence et sans concertation, celle-ci atteint fondamentalement la liberté des individus. En effet, près de 20% des familles désirent conserver avec elles les urnes de leurs proches. Articles de loi relatifs à la crémation et aux cendres funéraires cliquer Circulaire définissant les modalités de mise en œuvre de la loi n° 20081350 du 19 janvier 2008 relative à la législation funéraire cliquer Le dépôt ou l'inhumation de l'urne ou la dispersion des cendres dans un cimetière ou dans un site cinéraire sont effectués après autorisation du maire. Une autorisation d'exhumation est requise pour retirer une urne cinéraire d'une sépulture traditionnelle. Voir les modèles de lettres de la rubrique ci-dessous "Déclarations ou demandes d'autorisations en mairie selon la destination des cendres" Aide et prestations de dispersion et d'immersion proposées par notre organisme Immersion de cendres cinéraires en Méditerranée ou l'Atlantique cliquer Déclaration ou obtention d'autorisation en mairie selon la destination des cendres - Modèle de demande d'autorisation pour une destination de l'urne ou des cendres en cimetière cliquer - Modèle de déclaration pour une destinée de l'urne ou des cendres hors d'un cimetière dispersion en pleine nature, inhumation en terrain privé. Cliquer - Modèle d'autorisation de fin de dépôt ou de fin d'inhumation d'une urne cinéraire en propriété privée cliquer Produits pour la crémation Le cercueil est soit en aggloméré avec un placage décoratif lui donnant l'aspect d'un cercueil usuel, soit en bois peu onéreux peuplier, sapin, soit en matériau complexe de papier fibres de cellulose L'épaisseur requise pour ces cercueils est de 18 millimètres au lieu de 22 millimètres. En effet, les cercueils pour l'incinération sont plus légers et moins chers que ceux destinés aux inhumations ou aux transports mortuaires de longue distance. Les accessoires tels les poignées et les emblèmes sont fabriqués avec des matières combustibles. Les fleurs naturelles ou artificielles n'accompagnent jamais le cercueil lors de la crémation. Voir la rubrique Modèles de cercueils français cliquer Crémation et croyances religieuses Religion chrétienne Confession catholique L'Interdit de 1886 privait de sépulture chrétienne ceux qui désiraient se faire crémation, depuis le décret du Saint office le 5 juillet 1963, n'est plus qualifiée de "rite païen" ni interdite sous réserve que cet acte a N'ait été choisi pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne. b Ne manifeste pas une mise en cause de la foi dans la résurrection des continue cependant à privilégier dans sa doctrine l'ensevelissement du corps des défunts. Un service religieux n'est pas accepté devant une urne funéraire sauf accord de l'évêque. Les catholiques intégristes à l'image de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X Monseigneur Marcel Lefebvre estime l'acte de crémation comme "gravement peccamineux, comparable au péché, à l'apostasie, à l'excommunication et au suicide". Confession protestanteCette liberté de pratique est reconnue par les calvinistes et les luthériens depuis protestants adventistes et les presbytériens n'acceptent pas la crémation. Confession orthodoxe Condamnation de la crémation. L'église orthodoxe de Grèce prohibe catégoriquement l'incinération des cercueils. Religion juive La crémation est interdite pour le judaïsme. En conséquence, le Consistoire ne procède pas à la purification rituelle, ni n’envoie de rabbin, dans ce cas de figure. Les juifs "libéraux" utilisent cette pratique. Les juif orthodoxes n'acceptent pas la crémation. . Religion islamique Interdiction et non reconnaissance de cette pratique. Religion bouddhiste La crémation est admise. Religion hindouiste La crémation est un rite de passage essentiel dans la religion hindouiste elle est censée permettre à l`âme immortelle, libérée de son enveloppe charnelle, de renaître sous une autre forme. Les éléments constitutifs du corps retournent eux vers la nature grâce au feu. Religions qui rendent obligatoire la crémation le jaïnisme et le sikhisme. Technique employée pour la crémation, les pollutions engendrées Les équipements du crématorium vont bruler le cercueil dans sa totalité et transformer le corps en cendres cinéraires. - Introduction du cercueil dans le four préalablement chauffé à 900°. - Auto-combustion sans apport d'énergie extérieure durant environ 90 minutes. Les cendres cinéraires résidu des 25 % de calcium du corps humain sont recueillies dans un "cendrier" après avoir été tamisées puis broyées. Le cendrier est fermé par soudage puis placé dans une urne. Le métal des orthèses, des prothèses articulaires et l'or des prothèses dentaires sont soit collectés les sociétés d'exploitation des crématoriums ne communiquent pas sur ce dernier sujet et son commerce Les études sur la crémation ont été réalisées, notamment au Royaume-Uni. La crémation dégageait 1,35 tonne de mercure par an, dont la quasi-totalité, émise par rejet dans l'atmosphère. Le décret 94-117 du 20/12/1994 complété de l'arrêté du 29/12/1994 n'imposait aucun seuil pour le rejet du mercure et de la dioxine par les crématoriums. Par suite de la non obligation législative de présence de filtres adaptés, les crématoriums français "sans filtre" étaient responsables du tiers du total des émissions gazeuses de mercure qui est une substance cancérogène, mutagène et a mené entre février et avril 2010 une campagne de mesure dans l'air autour de deux sites d'Ile -de-France, le centre d'incinération de déchets ménagers de Créteil et le crématorium du Père Lachaise dans le XXeme arrondissement de Paris, deux émetteurs notables de ce métal sous forme de vapeur dans l' longue date, les pays du Nord, l'Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne avaient imposés des systèmes de filtration pour les émissions athmosphériques. Autres métaux lourds concernés le plomb et le cadmium Rapport d'information n° 261, les effets des métaux lourds sur l'environnement et la santé Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques déposé le 5 avril 2001 Par la sensibilité croissante aux questions environnementales et de santé publique nombre de pays européens se sont interrogé sur les les risques liés aux rejets polluants - La Norvège a interdit en janvier 2008 l'emploi des amalgames dentaires au mercure et sa dangereuse Au Danemark, les cercueils sont normalisés sans vernis pour éviter les colles et la térébenthine,- En Italie, toutes les décorations crucifix sont retirées. - Dans certaines régions d'Allemagne, le cercueil est ouvert, le corps est dénudé pour éviter le nylon.- En Suisse, les cercueils sont ouverts et les corps passés au détecteur de métaux, puis, le cas échéant, dirigés vers des fours spéciaux. Lors d'une crémation, les produits formolés employés pour une conservation chimique du corps thanatopraxie, soins de conservation, etc. produisent de la dioxine. La France, contrairement autres pays européens, n'interdit pas ces injections lors d'une cérémonie d'obsèques avec crémation. La dioxine peut être à l'origine d'atteintes cutanées, d'altérations de la fonction hépatique, des systèmes immunitaires, nerveux et endocriniens et de la fonction de reproduction. En avril 2012, seuls 7 crématoriums français sur 144 peuvent limiter le rejet de particules, mercure, dioxine et autres substances nocives majeures... IMPORTANT un arrêté signé le 28 janvier 2010, paru au JO le 16 février, oblige les crématoriums à s'équiper de filtre avant le 17 février 2018 Texte législatif intégral du 28/01/2010 Cliquer Voir la rubrique "Crématoriums adresses et tarifs" Statistiques pour la France Nombre de crématoriums France et dom-tom 1975 1996 1999 2000 2003 2005 2006 2008 2010 7 72 76 91 106 113 120 128 141 Voir la rubrique CRÉMATORIUMS adresses et tarifs cliquer Répartition des crémations par sexe Hommes 56 % - Femmes 44 % année 2007 Évolution nationale de la crémation de 1979, année de référence pour le graphique, à 2007 1975 crémations, 0,4 % des obsèques 1979 crémations, 1% des obsèques 1987 crémations, 4 % des obsèques 1992 crémations, 8 % des obsèques 1996 crémations, 12 % des obsèques 1997 crémations, 14 % des obsèques 1998 crémations, 15 % des obsèques 2002 crémations, 21 % des obsèques 2005 crémations, 25 % des obsèques 2006 crémations, 27 % des obsèques 2007 crémations, 28 % des obsèques 2011 crémations, 31 % des obsèques 2012 la crémation représente 33 % des obsèques en France 2014 la crémation représente 37 % des obsèques Analyse et explications pour cette demande croissante Mise à disposition très récente de crématoriums. 5000 villes et communes imposaient un monopole communal jusque janvier 1996-1998 et ... des obsèques avec crémation coûtent moins cher. Voir la rubrique Monopoles ou liberté de choix jusque 1996 - 1998 cliquer Crise économique, éclatement de la cellule familiale et crainte de l'abandon de la sépulture. Evolution des mentalités et des croyances *, levée des blocages culturels et psychologiques. "Aspect industriel" de certains cimetières, disponibilités limitées dans de grandes agglomérations, promotion de la vente des concessions pour 30 ou 50 ans au détriment des concessions perpétuelles. Déchristianisation de la population et début d'acceptation de cette pratique chez les catholiques. Respect de l'écologie, recherche d'une certaine purification. En 2010, 53 % des personnes interrogées désirent des obsèques avec crémation 19 % en 1978 Qu'y a-t-il après la mort ? - Rien, le néant 35 % - Une nouvelle vie 13 % - On rejoint Dieu 7 % - On se réincarne 5 % - La vie éternelle 3 % - La survie de l'âme 2 % - On redevient poussière 2 % - Le bonheur 1 % source sondage BVA réalisé les 29 et 30/08/1998 pour le magazine Psychologies » Principales raisons du choix de la crémation au Canada - Moins cher 25 % - Répercussion plus faible sur l'environnement 17 % - Plus simple 13 % - Non mise en terre du corps 11 % - Moins émotionnel 3 % - Les cendres peuvent être répandues 3 % - Pour raison religieuse 1 % - Ne peut pas l'exprimer 7 % source Wirthlin Report 1995 Régions de France où se pratique le plus la crémation moyenne effectuée sur 5 années en 2007 1 Alsace 32 % 2 Provence-Côte-d'Azur 25 % Forte densité protestante, 40 à 50 % de crémation pour certaines villes 3 Lorraine 23 % 4 Ile-de-France 22 % 41 % à Paris 5 Haute-Normandie 19 % 6 Nord-Pas-de-Calais 18 % 40% pour la seule Communauté Urbaine de Lille 7 Bourgogne 18 % 8 Languedoc-Roussillon 17% 9 Rhône-Alpes 17 % 10 Centre 14 % 11 Champagne-Ardennes 13 % Régions où le taux de crémation est inférieur à 13 % Picardie, Auvergne, Franche Comté, Limousin. En milieu rural, la crémation est moins pratiquée qu'en milieu urbain. Devenir des cendres Remise de l'urne à la famille pour future une inhumation, dispersion ou immersion 71 % Mise en columbarium, inhumation 21 % Dispersion au Jardin du Souvenir 8 % Destination souhaitée pour les cendres cinéraire source enquête CNSAF-2005 Dispersées dans un milieu liquide 14 % Dispersées dans un jardin privé 13 % Ne sait pas 12 % Urne dans un caveau familial 11 % Dispersées dans la nature 10 % Urne dans un monument cinéraire 10 % Dispersées dans un jardin du souvenir 9 % Urne conservée chez la famille 6 % Urne dans un columbarium 5 % Autre 4 % Dispersion en montagne 4 % D'autres décideront 3 % Urne dans un jardin 1 % La crémation en Europe 2018 I Pays pourcentage des obsèques avec crémation I I nombre de crématoriums I Suisse 87 % Crématoriums 29 Tchéquie 81% Crématoriums 28 Suède 80% Crématoriums 70 Danemark 79 % Crématoriums 34 Angleterre 76 % Crématoriums 260 Luxembourg 63 % Crématoriums 2 Pays-Bas 61 % Crématoriums 68 Belgique 55 % 60% en 2014 Crématoriums 12 Allemagne 54 % Crématoriums 147 Finlande 50 % Crématoriums 22 Portugal 50 % 6 % en 2011 Crématoriums 9 Espagne 47 % Crématoriums 131 Autriche 40% Crématoriums 11 Hongrie 39 % Crématoriums 12 Norvège 39 % Crématoriums 26 France 38 % Crématoriums 174 Islande 26 % Crématoriums 1 Italie 20 % Crématorium 59 Irlande 17 % Crématoriums 4 Pologne 11 % Crématoriums 14 Grèce la crémation a été une pratique interdite dans ce pays jusqu'au 1er mars 2006... Autres pays, taux de crémation et équipements en crématoriums Pays % de crémation nombre de crématoriums Japon 99,92 % 1545 Hong Kong 88 % 18 Corée du Sud 68 % 53 Chine 51 % 1753 USA 41 % 2124 Brésil 4,5 % 33 Alternatives écologiques à la crémation La résomation encore désignée par promession ou bio-crémation est un procédé développé en Suède. Le défunt plongé dans de l'azote liquide est refroidi à -196°C. Devenu friable, il est placé sur une table vibrante pour provoquer sa destruction en particules fines. Après tamisage, la poudre obtenue est placée dans une urne biodégradable afin d'être enterrée. Aucune rejet de vapeur de mercure n'est dégagé dans l'atmosphère. La promession est actuellement autorisée en Suède, Allemagne, Royaume-Unis, Corée du Sud, Afrique du Sud. L'aquamation ou hydrolyse alcaline consiste à réduire le corps en cendre sans crémation. Après immersion dans un caisson rempli d'une solution alcaline hydroxyde de potassium et eau, il y a une mise sous pression et une chauffe à 160°. Ce procédé dissout les tissus corporels en 90 minutes. Après broyage et tamisage, la poudre de calcium obtenue peut être placée dans une urne éventuellement biodégradable pour une inhumation columbarium, cavurne ou concession en cimetière soit pour une dispersion des cendres en pleine nature ou en mer. Limitation des rejets de CO², pas de pollution par le mercure et les métaux lourds. Cet procédé inventé en 1880 utilise 10 fois moins d'énergie qu'une crémation. L'aquamation est utilisée en Australie, en Angleterre, au Canada, en Afrique du Sud et aux USA dans 15 états américains dont la Californie, la Floride, la Pennsylvanie et le Minnesota L'humusation est un processus contrôlé de transformation des corps par les micro-organismes dans un compost composé de broyats de bois d' qui exclue une mise en d'émission de gaz de serre et économie de l'énergie liée à la de Washington USA autorise la pratique du compostage humain. Ces trois techniques écologiques ne sont pas proposées par les sociétés de pompes funèbres et sont - à ce jour - interdites en France car - La mise en cercueil est une obligation législative. - Seules l'inhumation et la crémation sont autorisées. La promession et surtout l'aquamation sont moins onéreuses qu'une crémation et non financier nécessaire à l'aquamation est à la portée de la très grande majorité des sociétés de pompes funèbres. Haut de page
Contrairementaux usages occidentaux, il est d'usage que la famille et le Pandit assistent à la mise en flamme. La crémation, véritable acte de purification, permet aux âmes d'être libérées du cycle des réincarnations. Elle est accompagnée d'un rituel d'offrandes et de purification. Les cendres du défunt retournent à la terre lors de

Comment fonctionne ce type d’espace ?Il est d’abord à noter que l’aménagement d’un jardin du souvenir est obligatoire pour les communes comportant plus de deux milliers d’habitants loi entrée en vigueur depuis de 01er janvier 2013. Après que le corps du défunt ait été brûlé, la famille récupère les cendres. Elle pourra alors procéder à la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir. Cette dispersion se fait à l’aide d’une urne cinéraire. Cette dernière est retournée par le maître de cérémonie, afin d’en faire sortir les cendres. Les cendres peuvent aussi être contenues dans une boîte appelée dispersoir ». Le fond de l’objet est partiellement ouvert grâce à un actionnement de la main du maître de cérémonie. Afin d’éparpiller petit à petit les cendres, ce dernier va balancer des bras et actionner le dispersoir. Le jardin dédié à ces genres de cérémonies est un espace collectif aménagé dans le cimetière d’une commune. Il n’y a donc pas de place personnelle destinée aux cendres du défunt. Ce n’est pas un grand espace uniquement quelques mètres carrés le composent. C’est généralement un endroit avec du gazon bien entretenu ; et il sert souvent de lieu de recueil pour les familles. Ces dernières peuvent y déposer des fleurs pour leur deuil. Le tarif jardin du souvenir est de quasiment zéro euro. Y disperser les cendres de son proche est en général gratuit, du fait que l’espace correspond très bien à un terrain commun, s’il était question d’inhumation. La famille doit procéder à une demande auprès de la mairie, avant la cérémonie. Noter toutefois qu’il n’est pas rare de payer une somme de 50 à 100 € pour la dispersion des cendres ce tarif est le coût de la plaque de marquage avec la gravure du nom du défunt. Cette plaque servira de repère pour la famille elle trouvera facilement où sont situées les cendres funéraires du éléments qui composent le jardinCe type de jardin est composé de différents éléments. Le puits de dispersion y est le plus souvent aperçu. Il est construit avec des bordures en granit et de gros galets de couleur blanche, placés sur une grille métallique souterraine. La dispersion des cendres dans le puits leur permet de s’insinuer entre les galets. Parfois, le puits de dispersion est accompagné d’un système d’aspersion d’eau. Cela permet d’emporter les cendres dans la terre. Des signalétiques et des plaques d’identifications sont aussi souvent localisées dans ces espaces. Les premières sont des sortes de marquage, comme une stèle ou une colonne brisée. Les secondes sont des plaques sur lesquelles inscrire le nom du défunt. Les deux sont placées à l’endroit exact où les cendres ont été services de PF Lutèce pour vos événements funérairesUn événement funéraire n’est pas facile à organiser, pour ne pas dire difficile. Encore sous le choc de la perte d’un être cher, la famille peut avoir quelques difficultés à organiser les funérailles. Afin de vous aider à mener une célébration d’obsèques en toute sérénité, vous pouvez compter sur les services de PF Lutèce. Expert dans le domaine, la société se chargera de mener à bien les événements de A à Z, afin d’alléger vos tâches. PF Lutèce peut rédiger le contrat d’obsèques et règle toutes les démarches pour l’incinération de votre proche et de la dispersion de ses cendres après crémation. La société intervient aussi dans la fabrication des monuments dans le jardin du cimetière pour le défunt. Vous pouvez donc demander à PF Lutèce de réaliser la gravure du nom de votre proche sur la plaque d’identification ou encore de construire la signalétique. Bref, la société fera en sorte à ce que la cérémonie de funérailles se passe dans les normes et selon vos exigences.

Néanmoins cette pratique est de moins en moins courante. 3 bénédictions peuvent être réalisées : avant la mise en bière par le prêtre. à l’entrée du cercueil dans l’église par la famille. lors de la mise en terre. Le rite de la lumière. Dès le début de la cérémonie dans l’église, le rite de la lumière est effectué.
Poème pour accompagner une dispersion de cendres Merci de rencontrer cette urne Où j’attendais nos adieux Je sais qu’elle est indéchiffrable Et si petite à vos yeux Peut-être voudrez-vous la toucher d’abord La porter un peu dans vos bras Ou juste l’effleurer des yeux ? Ne vous arrêtez pas aux instants Où nous n’avons pu être ensemble Prenez le temps nécessaire aujourd’hui Pour vous rappeler mon sourire Accueillir un peu qui je fus Entre le berceau et la cendre Me chanter encore une chanson Ou laisser vos larmes couler L’amour est plus fort que la peine Et que le poids de nos confins Vous voilà enfin réunis Pour célébrer mon départ Il est bientôt l’heure d’ouvrir le vase Et de me rendre au mystère * Confiez ma poussière à l’air libre, au souffle caché Laissez la flotter, se défaire ou tomber en pluie violente Jusqu’à toucher l’herbe Où je me reposerai Avant de revenir un peu Dans la lumière ou le vent N’ayez pas peur Ce sont seulement mes os qui s’échappent En fine poudre de vivant N’ayez pas peur L’amour ne s’en va pas Mon coeur est toujours dans le vôtre Ma voix un peu dans votre chant Mettez s’il vous plaît ma poussière dans l’air, dans la frontière Entre ciel et sol un moment Mettez-la à bénir la terre Dans le jardin d’amour du temps Parsemez des fleurs sur ma cendre Chuchotez-moi si vous voulez ce qui n’a pu être dit Versez le temps qu’il faudra vos larmes d’amour Et je vous reviendrai un peu * Laissez le vent désormais Vous parler de ce que je fus Laissez les herbes frémir Et caresser votre peine Laissez mon nom revenir A la mémoire du coeur Je fus passant parmi les hommes Je fus danseur de la vie Rendu à l’herbe tranquille Offert au souffle et au vent En franchissant l’invisible Je danserai autrement * Florence Plissart, poète A lire Crémation comment ça se passe ? A lire aussi Découvrez d’autres textes ou poèmes à lire lors d’obsèques Ce site Web utilise ses propres cookies et ceux de tiers pour améliorer nos services et vous montrer des publicités liées à vos préférences en analysant vos habitudes de navigation. Pour donner votre consentement à son utilisation, appuyez sur le bouton Accepter.
Mercredile 25 août dernier, se tenait une cérémonie dans le cimetière Saint-Antoine-de Padoue dans le Vieux-Longueuil pour la mise en terre des cendres de monsieur Gilles Bédard, ancien vice-président du Rassemblement pour un pays souverain et un grand militant indépendantiste.
Par Danièle Licata, mis à jour le 22 Octobre 2018 3 min Services Artisanat Des entreprises, des métiers Thanatopracteur, maître de cérémonie, fossoyeur… À l'heure d’Halloween et de la Toussaint, prenez le temps de découvrir ces métiers et d'en savoir plus sur le secteur grâce à une infographie. Conseiller funéraire Son rôle • Accueillir, informer et conseiller les familles lors des obsèques et de la en liaison avec les intervenants mairie, culte, police.... • Proposer les produits et services de l'entreprise. Sa formation Le certificat de qualification professionnelle de conseiller funéraire est délivré par la branche professionnelle. Il se valide en entreprise et s'obtient après une formation théorique 140 heures et une formation pratique 70 heures. En plus de ce diplôme, de nombreux conseillers ont un bac pro commerce, services ou vente, voire un BTS ou un DUT. Conseiller prévoyance Son rôle Le conseiller prévoyance est un professionnel de l'assurance. Il rencontre toutes celles et ceux qui souhaitent préparer leurs obsèques à l'avance. Il conseille et propose un financement adapté à leurs situations financières. Sa formation Le conseiller prévoyance a au minimum une formation bac+2 ou équivalent dans les secteurs de la banque ou de l'assurance. Fossoyeur Son rôle C'est un agent des pompes funèbres qui travaille dans un cimetière. Employé par la commune ou par une société privée, il est chargé d'accomplir différentes tâches creuser et remplir les fosses, ouvrir et refermer les caveaux, veiller à l'entretien général du cimetière, disperser les cendres, exhumer un corps, conduire un convoi... Sa formation Il suit une formation de 16 heures dans les 3 mois à compter du début de l'exercice de la fonction. Il doit acquérir des notions essentielles concernant la législation funéraire, les techniques de portage et de terrassement, la vision psychologique du deuil. Une aptitude au port de charges lourdes est indispensable. Maître de cérémonie Son rôle Diriger la cérémonie, prendre la parole en public, respecter le protocole. Sa formation Pour devenir maître de cérémonie, il faut être titulaire d'un diplôme spécifique comprenant une formation théorique et une évaluation pratique soit 2 fois 70 heures. Celle-ci peut être complétée par un CAP certificat d'aptitude professionnelle du secteur commerce et transport, un bac pro services accueil, assistance, conseil ou commerce ou vente prospection, négociation, suivi clientèle. Marbrier Son rôle Artisan du marbre, il construit et aménage les sépultures, de la pose du caveau jusqu'à la pose du monument funéraire. Il gère ainsi la manutention, le stockage des éléments des monuments. Il se charge également d'entretenir les sépultures, une fois celles-ci construites. Sa formation Il existe 2 voies principales pour devenir marbrier le CAP tailleur de pierre et le CQP certifi1cat de qualification professionnelle d'agent technique en marbrerie funéraire. Thanatopracteur Son rôle Réaliser des soins au défunt asepsie du corps, habillage... dans le plus strict respect du corps et de la déontologie de la profession. Sa formation Le diplôme national de thanatopracteur s'obtient à l'issue d'une formation théorique et pratique d'un peu plus d'un an au cours de laquelle s'effectue une sélection selon le nombre de places offertes par l'État. Vous pouvez également préparer en un an le diplôme technique de thanatopraxie à l'université Claude-Bernard de Lyon ou le diplôme universitaire thanatopraxie à Angers. Il existe enfin des écoles privées mais il n'y a pas de liste agréée, comme l'École nationale des métiers du funéraire ou l'Institut français de formation des professions du funéraire. Cérémoniedes Cendres. Symbole de pénitence dans le rite de l'imposition des cendres, le mercredi des cendres nous rappelle notre condition humaine : sur cette terre nous ne sommes que de passage et il exprime que nous sommes pécheurs, appelés à nous convertir. Les cendres que l'on utilise pour la célébration sont faites en brûlant les
Le char funèbre de Napoléon se dirige vers les Invalides, d'après Adolphe Jean-Baptiste Bayot et Eugène Charles François Guérard. Musée de l'Armée, Paris. La formule consacrée retour des cendres — le terme cendres » étant pris non au sens propre mais au sens figuré de restes mortels d'une personne » — désigne le rapatriement en France, en 1840, à l'initiative d'Adolphe Thiers et du roi Louis-Philippe, de la dépouille mortuaire de Napoléon Ier et son inhumation aux Invalides. En mourant, Napoléon avait manifesté le désir d’être inhumé sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français [qu’il avait] tant aimé » dans un codicille de son testament écrit le 16 avril 1821 à Longwood House. Histoire Lorsque l'Empereur mourut, le comte Bertrand demanda au gouvernement britannique l’autorisation d’emmener sa dépouille mortelle en Europe, mais il ne l’obtint pas. Dans la suite, il s’adressa pour le même objet aux ministres de Louis XVIII. Il ne reçut pas un refus absolu, seulement on lui fit entendre que l’arrivée en France des cendres de Napoléon serait indubitablement la cause ou le prétexte de troubles politiques qu’il était de la prudence du gouvernement de prévenir et d’éviter, mais que sitôt que l’état des esprits le permettrait, on ferait droit à sa demande. Dès le 14 juillet 1821, Gaspard Gourgaud fut le premier avec les colonels Fabvier et Bricqueville à adresser en vain une pétition à la Chambre des députés, pour la prier d'inviter le gouvernement à réclamer de l'Angleterre, au nom de la France, les restes de l'Empereur[1]. Après les Trois Glorieuses, une autre pétition demandant le transfert des cendres de Napoléon sous la colonne Vendôme fut repoussée par la Chambre des députés le 2 octobre 1830. Mais dix ans plus tard, Adolphe Thiers, nouveau Président du Conseil de Louis-Philippe, et historien du Consulat et de l’Empire, imagina un grand coup » politique obtenir le retour de la dépouille mortuaire de Napoléon. Pour lui-même, à titre personnel, c'était achever définitivement l'entreprise de réhabilitation de la Révolution et de l'Empire qu'il avait engagée avec son Histoire de la Révolution française et son Histoire du Consulat et de l'Empire. Il espérait en outre flatter les rêves de gloire de la gauche et redorer le blason de la monarchie de Juillet alors que les problèmes d'Égypte menaçaient les relations diplomatiques entre la monarchie et le reste de l'Europe. C’était au demeurant la politique de Louis-Philippe de tenter de se rattacher à toutes les gloires de la France », auxquelles il avait dédié le château de Versailles transformé en musée de l'histoire de France. Pourtant, le roi se fit tirer l’oreille, finit par se laisser convaincre à contrecœur[Note 1] et, le 10 mai 1840, François Guizot, alors ambassadeur à Londres, fit, à son corps défendant, une demande officielle au gouvernement britannique, qui fut aussitôt agréée, non sans ironie[Note 2], conformément à la réponse déjà faite en 1822[Note 3]. Le 12 mai, pendant la discussion d’un projet de loi sur les sucres, le ministre de l’Intérieur, Charles de Rémusat, monta à la tribune de la Chambre des députés Messieurs, Le Roi vient d’ordonner à Son Altesse Royale Monseigneur le Prince de Joinville mouvement d’attention et de curiosité de se rendre avec une frégate à l’île de Sainte-Hélène nouveau mouvement pour y recueillir les restes mortels de l’empereur Napoléon explosion d’applaudissements dans toutes les parties de l’Assemblée. Nous venons vous demander les moyens de les recevoir dignement sur la terre de France et d’élever à Napoléon son dernier tombeau acclamations, applaudissements. […] La frégate chargée des restes mortels de Napoléon se présentera au retour à l’embouchure de la Seine, un autre bâtiment les rapportera jusqu’à Paris. Ils seront déposés aux Invalides. Une cérémonie solennelle, une grande pompe religieuse et militaire inaugurera le tombeau qui doit le garder à jamais. […] Il fut Empereur et Roi, il fut le souverain légitime de notre pays. À ce titre, il pourrait être inhumé à Saint-Denis, mais il ne faut pas à Napoléon la sépulture ordinaire des Rois. Il faut qu’il règne et commande encore dans l’enceinte où vont reposer les soldats de la patrie, et où iront toujours s’inspirer ceux qui sont appelés à la défendre. […] L’art élèvera sous le dôme, au milieu du temple consacré au dieu des armées, un tombeau digne, s’il se peut, du nom qui doit y être gravé. […] Nous ne doutons pas, Messieurs, que la Chambre ne s’associe avec une émotion patriotique à la pensée royale que nous venons d’exprimer devant elle. Désormais, la France, et la France seule possèdera tout ce qui reste de Napoléon. Son tombeau, comme sa mémoire, n’appartiendra à personne qu’à son pays. La monarchie de 1830 est, en effet, l’unique et légitime héritière de tous les souverains dont la France s’enorgueillit. Il lui appartenait sans doute, à cette monarchie, qui la première, a rallié toutes les forces et concilié tous les vœux de la Révolution française, d’élever et d’honorer sans crainte la statue et la tombe d’un héros populaire, car il y a une chose, une seule, qui ne redoute pas la comparaison avec la gloire c’est la liberté ! triple salve d’applaudissements, acclamations à gauche et au centre, long mouvement[2] » Le ministre venait déposer un projet de loi qui ouvrait un crédit de un million pour la translation des restes mortels de l’Empereur Napoléon à l’église des Invalides et pour la construction de son tombeau. » L’annonce fit sensation. On se mit à discuter ferme dans la presse, où l’on fit toutes sortes d’objections au principe, comme à son application. La ville de Saint-Denis réclama, par une pétition du 17 mai, que l’Empereur fût inhumé dans la nécropole des rois de France. Les 25 et 26 mai, le projet de loi fut discuté à la Chambre. Le rapporteur était le maréchal Clauzel, vieux soldat de l’Empire que la monarchie de Juillet avait rappelé et élevé à la dignité du maréchalat. Au nom de la commission, il approuva le choix des Invalides, non sans avoir exposé les autres solutions qui avaient été suggérées — outre la basilique de Saint-Denis, il avait été question de l’arc de triomphe de l'Étoile, de la colonne Vendôme, du Panthéon, et même de la Madeleine —, proposa de porter à deux millions le crédit demandé par le gouvernement, demanda que la dépouille fût ramenée en France par une escadre, et non par un navire isolé, et enfin que personne d’autre ne serait, à l’avenir, enterré aux Invalides, qui devaient demeurer réservés à Napoléon. La chambre vota un million, non pas deux, par 280 voix pour » et 65 voix contre », après des discours du républicain Glais-Bizoin, qui fustigea l’Empire[Note 4], d’Odilon Barrot, futur président du Conseil de Louis-Napoléon Bonaparte en 1848, qui défendit le projet, et surtout de Lamartine[Note 5], qui trouvait la mesure dangereuse et prononça un discours resté dans l'histoire Quoique admirateur de ce grand homme, je n’ai pas un enthousiasme sans souvenir et sans prévoyance. Je ne me prosterne pas devant cette mémoire ; je ne suis pas de cette religion napoléonienne, de ce culte de la force que l’on veut, depuis quelque temps, substituer dans l’esprit de la Nation à la religion sérieuse de la liberté. Je ne crois pas qu’il soit bon de déifier ainsi sans cesse la guerre, de surexciter ces bouillonnements déjà trop impétueux du sang français, qu’on nous représente comme impatient de couler après une trêve de vingt-cinq ans, comme si la paix, qui est le bonheur et la gloire du monde, pouvait être la honte des nations. […] Nous qui prenons la liberté au sérieux, mettons de la mesure dans nos démonstrations. Ne séduisons pas tant l'opinion d'un peuple qui comprend bien mieux ce qui l'éblouit que ce qui le sert. N'effaçons pas tout, n'amoindrissons pas tant notre monarchie de raison, notre monarchie nouvelle, représentative, pacifique. Elle finirait par disparaître aux yeux du peuple. […] c’est bien, Messieurs ; je ne m’y oppose pas, j’y applaudis mais faites attention à ces encouragements au génie à tout prix. Je les redoute pour l’avenir. Je n’aime pas ces hommes qui ont pour doctrine officielle la liberté, la légalité et le progrès, et pour symbole un sabre et le despotisme[3]. » En concluant, Lamartine invita la France à montrer qu' elle ne [voulait] susciter de cette cendre, ni la guerre, ni la tyrannie, ni des légitimités, ni des prétendants, ni même des imitateurs »[4]. En entendant cette péroraison qui le visait implicitement, Thiers parut comme terrassé sur son banc[Note 6]. Pourtant, l'opinion était, dans sa majorité, largement favorable. Le mythe napoléonien avait déjà atteint son plein développement, et n’attendait plus que ce couronnement. Casimir Delavigne, devenu le poète officiel de la monarchie de Juillet, chantait l’événement France, tu l’as revu ! ton cri de joie, ô France, Couvre le bruit de ton canon ; Ton peuple, un peuple entier qui sur tes bords s’élance, Tend les bras à Napoléon[5]. Le 4 ou 6 juin, le général Bertrand fut reçu par Louis-Philippe, à qui il remit les armes de l’Empereur, qui furent placées dans le trésor C’est à Votre Majesté, à sa démarche solennelle et patriotique que nous devons l’accomplissement des derniers désirs de l’Empereur, désirs qu’il m’avait particulièrement exprimés à son lit de mort avec des circonstances qui ne peuvent s’effacer de ma mémoire. Sire, rendant hommage à l’acte mémorable de justice nationale que vous avez généreusement entrepris, animé d’un sentiment de gratitude et de confiance, je viens déposer entre les mains de Votre Majesté ces armes glorieuses, que depuis longtemps j’étais réduit à dérober au jour et que j’espère bientôt placer sur le cercueil du grand Capitaine, sur l’illustre tombe destinée à fixer les regards de l’Univers. Que l’épée du héros devienne le palladium de la Patrie[6]. » Louis-Philippe répondit par un discours compassé Je reçois, au nom de la France, les armes de l’empereur Napoléon dont ses dernières volontés vous avaient confié le précieux dépôt ; elles seront fidèlement gardées jusqu’au moment où je pourrai les placer sur le mausolée que lui prépare la munificence nationale. Je m’estime heureux qu’il m’ait été réservé de rendre à la terre de France les restes mortels de celui qui ajouta tant de gloire à nos fastes et d’acquitter la dette de notre commune Patrie en entourant son cercueil de tous les honneurs qui lui sont dus. Je suis bien touché de tous les sentiments que vous venez de m’exprimer[7]. » Après cette cérémonie, qui lui valut les foudres de Joseph et de Louis-Napoléon Bonaparte[Note 7], Bertrand se rendit à l’hôtel de ville, et offrit au président du Conseil municipal le nécessaire de vermeil que l’Empereur avait légué à la capitale, et qui est aujourd’hui au musée Carnavalet. Arrivée à Sainte-Hélène Le 7 juillet 1840, à sept heures du soir, la frégate Belle Poule appareillait à Toulon, escortée de la corvette La Favorite. Commandée par le prince de Joinville, fils cadet du roi, qui avait la responsabilité de l'expédition[Note 8], la frégate emportait à son bord Philippe de Rohan-Chabot, attaché d'ambassade à Londres et commissaire désigné par Thiers pour présider aux opérations d'exhumation le chef du gouvernement veut s'approprier autant que possible la gloire de l'expédition, les généraux Bertrand et Gourgaud, le comte Emmanuel de Las Cases, député du Finistère, fils de l'auteur du Mémorial de Sainte-Hélène, et cinq domestiques qui avaient servi Napoléon à Sainte-Hélène Saint-Denis plus connu sous le nom de Mamelouk Ali, Noverraz, Pierron, Archambault et Coursot. La corvette, commandée par le capitaine Guyet, transportait Louis Marchand, premier valet de chambre de l'Empereur, qui était avec lui à Sainte-Hélène. Faisaient également partie du voyage l'abbé Félix Coquereau, aumônier de la marine, Léonard Charner, lieutenant du prince de Joinville et commandant en second, Hernoux, son aide-de-camp, le lieutenant Touchard, le jeune Arthur Bertrand, fils du général et le docteur Rémy Guillard. Dès le vote de la loi, la frégate avait été aménagée pour recevoir le cercueil de l’Empereur ; dans l’entrepont, on avait construit une chapelle ardente, drapée de velours noir brodé d’abeilles d’argent, au centre de laquelle se dressait un catafalque gardé par quatre aigles de bois doré. Le voyage aller dura quatre-vingt-treize jours. Du fait du jeune âge d'une partie de l'équipage, l'expédition se transforma en voyage touristique, le Prince mouilla quatre jours à Cadix, deux à Madère, quatre à Tenerife. À Bahia, Brésil, ce furent quinze jours de bals et de fêtes. Enfin, les deux navires parvinrent à Sainte-Hélène le 8 octobre et trouvèrent dans la rade le brick français L'Oreste, commandé par Doret, devenu capitaine de corvette c’était un des enseignes de vaisseau qui, à l’île d'Aix, avait formé le plan audacieux de faire évader Napoléon sur un chasse-marée, et qui venait lui rendre les derniers devoirs. Doret apportait des nouvelles inquiétantes l'incident d'Égypte allié à la politique agressive de Thiers annonçait une rupture diplomatique imminente entre la France et le Royaume-Uni. Joinville savait que la cérémonie serait respectée mais il se mit à craindre pour le voyage de retour. La mission débarqua le lendemain et se rendit à Plantation House où l’attendait le gouverneur de l'île, le major général Middlemore. Après une longue entrevue avec le prince de Joinville, le gouverneur parut devant le reste de la mission, qui s’impatientait dans le salon, et annonça Messieurs, les restes mortels de l’Empereur seront remis entre vos mains, le jeudi 15 octobre. » La mission se remit en route en direction de Longwood House et descendit d’abord dans la vallée du Tombeau », dite aussi du géranium ». Le tombeau de Napoléon, situé dans ce lieu solitaire, était couvert de trois dalles placées au niveau du sol. Le monument, très simple, était entouré d’une grille en fer, solidement fixée sur son soubassement et ombragé par un saule pleureur, un autre était couché mort à côté. Le tout était entouré d’un grillage en bois ; tout près, et en dehors de cette enceinte se trouvait une fontaine dont l’eau fraîche et limpide plaisait à Napoléon. À la porte de l’enceinte, le prince de Joinville mit pied à terre, se découvrit, et s’approcha de la grille de fer, suivi par le reste de la mission. Dans un profond silence, ils contemplèrent la tombe nue et sévère. Au bout d’une demi-heure, le prince remonta à cheval, et tout le monde rentra à bord. La dame Torbet, propriétaire des lieux, qui y avait installé une guinguette où elle débitait des rafraîchissements aux rares pèlerins, était fort mécontente car l’exhumation allait tarir son petit bénéfice. On alla en pèlerinage à Longwood qui se trouvait dans un grand état de délabrement les meubles avaient disparu, des inscriptions étaient sur plusieurs murs, la chambre de Napoléon était devenue une écurie où un fermier faisait paître ses bêtes. Les marins de L’Oreste se jetèrent sur le billard, qui avait été épargné par les chèvres et les moutons, et en arrachèrent la tapisserie et tout ce qu’ils purent emporter, sous les vociférations du fermier qui arrondissait son revenu en faisant visiter l’endroit et réclamait à grands cris une indemnité. Les militaires anglais auraient rougi de honte devant le délabrement de ce lieu de mémoire. L'exhumation Ouverture du cercueil de Napoléon dans la vallée du Tombeau à Sainte-Hélène le 15 octobre 1840 Le 14 octobre à minuit à la demande du gouverneur de l'île, les membres de la mission revinrent à la vallée du Tombeau. Le prince de Joinville était demeuré à son bord car, toutes les opérations jusqu'à l'arrivée du cercueil impérial au lieu de l'embarquement devant être conduites par des soldats étrangers et non par les matelots français, il estimait ne pouvoir assister à des travaux qu'il ne pouvait diriger. Du côté français, on trouvait, autour du comte de Rohan-Chabot entre autres, les généraux Bertrand et Gourgaud, Emmanuel de Las Cases, les anciens serviteurs de l’Empereur, l’abbé Félix Coquereau, aumônier de la Belle Poule, avec deux enfants de chœur, les capitaines Guyet, Léonard Charner et Doret, le docteur Guillard, chirurgien-major de la Belle Poule, enfin le sieur Roux, ouvrier plombier, qui avait autrefois soudé les cercueils de plomb et de zinc. Du côté anglais on trouvait MM. William Wilde, le colonel Hodson, que Napoléon prénommait Hercule, et Seale, membres du conseil colonial de Sainte-Hélène, MM. Thomas et Brooke, le colonel Trelawney, commandant l’artillerie de l’île, le lieutenant de vaisseau Littlehales, le capitaine Alexander, qui représentait le gouverneur Middlemore celui-ci, quoique souffrant, finit par se rendre sur place accompagné de son fils et d'un aide de camp[8], enfin Mr. Darling, qui avait été tapissier à Longwood du temps de la captivité. De plus, il y aurait eu la présence du sergent Abraham Millington, l'armurier chargé des soudures des cercueils de Napoléon en 1821. Il a laissé un procès-verbal de cette opération qui fut publié pour la première fois en 1836[9]. Millington avait été reconnu par les serviteurs de Longwood lors d'une promenade en ville, et avait assisté à l'ouverture des cercueils. À la lueur des torches, les soldats britanniques se mirent à l’ouvrage. Ils déposèrent la grille, puis les pierres qui formaient la bordure de la tombe, dont on avait au préalable retiré la terre végétale et les fleurs qui y avaient poussé, que les Français se partagèrent. On leva ensuite les trois dalles qui fermaient la fosse. De longs efforts furent nécessaires pour venir à bout de la maçonnerie qui renfermait le cercueil. Le 15 octobre à neuf heures et demie, la dernière dalle fut retirée et le cercueil apparut. L’abbé Coquereau l’aspergea de l’eau de la source où Napoléon avait aimé boire, qu’il avait bénite, et récita le De profundis. Le cercueil fut levé et transporté sous une grande tente rayée bleu et blanc qu’on avait dressée la veille. Puis on procéda à l’ouverture de la bière, dans un silence complet. Le premier cercueil d’acajou dut être scié aux deux bouts pour en extraire le second cercueil, de plomb, qu’on plaça dans le cercueil d’ébène de forme antique qui avait été amené de France. À l’arrivée du général Middlemore et du lieutenant Touchard, officier d’ordonnance du prince, on procéda au dessoudage du cercueil de plomb. Le cercueil suivant, d’acajou, était remarquablement conservé. Les vis en furent difficilement ôtées. On put alors ouvrir, avec d’infinies précautions, le dernier cercueil, de fer blanc. Lorsqu’on en eut ôté le couvercle, on vit apparaître une forme blanche, indécise, qui paraissait flotter comme dans un rêve. Le capiton de satin blanc dont était garnie la partie supérieure du couvercle s’était détaché et recouvrait le corps comme un linceul. Le docteur Guillard roula délicatement cette enveloppe, depuis les pieds jusqu’à la tête. L’Empereur apparut alors. Son uniforme vert à parements écarlates de colonel des chasseurs de la garde était parfaitement conservé. La poitrine était encore barrée du cordon rouge de la Légion d’honneur mais, sur l’habit, les décorations et les boutons étaient légèrement ternis. On observa que le corps avait conservé une position aisée, la tête reposait sur un coussin, et l’avant-bras et la main gauche sur la cuisse. Le visage était serein, seules les ailes du nez étaient altérées. Les paupières entièrement fermées présentaient encore quelques cils. Une gencive légèrement rétractée laissait briller, comme au moment de la mort, trois incisives très blanches. Le menton était piqueté d’un peu de barbe bleuâtre qui, à cause du dessèchement de la peau, était apparue. Les mains étaient dans un état de conservation parfait. Les doigts avaient des ongles longs, adhérents et très blancs. Les coutures des bottes, seules, avaient craqué et laissaient entrevoir les quatre doigts inférieurs de chaque pied. Le petit chapeau était placé en travers sur les cuisses. Tous les spectateurs étaient sous le choc. Gourgaud, Las Cases, Philippe de Rohan, Marchand, tous les serviteurs pleuraient. Bertrand était comme terrassé par l’émotion. Au bout de deux minutes d'examen, Guillard proposa de poursuivre l’examen du corps et d’ouvrir les vases contenant le cœur et l’estomac. Gourgaud, réprimant ses sanglots, se mit en colère et ordonna qu’on refermât aussitôt le cercueil. Le médecin obtempéra, remit le satin en place qu’il aspergea d’un peu de créosote, puis on remit en place le couvercle de fer blanc, mais sans le ressouder, le couvercle du cercueil d’acajou, puis on ressouda le cercueil de plomb, et on ferma enfin la serrure à complications du cercueil d’ébène amené de France[Note 9]. L’ensemble fut placé dans un sixième cercueil, en chêne, destiné à protéger celui d’ébène, et cette masse de 1 200 kilogrammes fut hissée par 43 artilleurs sur un solide char funèbre drapé de noir et portant, à chacun de ses angles, quatre panaches de plumes noires, que tiraient péniblement quatre chevaux caparaçonnés de noir. Le cercueil fut recouvert d'un poêle funèbre 4,30 × 2,80 m fait d'une grande pièce de velours semée d'abeilles d'or, des aigles surmontés d'une couronne impériale aux angles et d'une grande croix d'argent. Les demoiselles de l’île offrirent au commissaire français les drapeaux tricolores qui devaient servir à la cérémonie, et qu’elles avaient confectionnés de leurs mains, ainsi que le pavillon impérial qui devait flotter sur la frégate La Belle Poule. Le transfert sur La Belle Poule Le transfert des cendres de Napoléon à bord de La Belle Poule, le 15 octobre 1840, Eugène Isabey. À trois heures et demie de l'après-midi, sous une pluie battante, tandis que la citadelle et la Belle Poule tiraient alternativement le canon, le cortège s’ébranla lentement sous le commandement du gouverneur de l’île. Le comte Bertrand, le baron Gourgaud, le baron de Las Cases fils, et Marchand, portaient les coins du drap. Un détachement de milice, suivi d’une foule de peuple, fermait la marche, pendant laquelle les forts tiraient le canon de minute en minute. Parvenu à Jamestown, le convoi défila entre deux haies de soldats de la garnison, ayant leurs armes renversées. Les vaisseaux français mirent leurs canots major à la mer. Celui de la Belle Poule était orné d’aigles dorés, et portait le prince de Joinville. À cinq heures et demie, le convoi funèbre s’arrêta au début de la jetée. Le major général Middlemore, très âgé, fort malade, s’avança péniblement vers le prince de Joinville. Cette brève rencontre en français approximatif marqua la remise du corps de Napoléon entre les mains de sa patrie. Avec d’infinies précautions, le lourd cercueil fut déposé dans la chaloupe. Les navires français, qui arboraient jusque-là les signes du deuil, hissèrent aussitôt leurs couleurs et tous les navires présents tirèrent. Sur La Belle Poule, 60 hommes étaient sous les armes, les tambours battaient aux champs et la musique faisait entendre des airs funèbres. Le cercueil fut hissé sur le pont et débarrassé de son enveloppe de chêne. L’abbé Coquereau donna l’absoute. Napoléon était de retour en territoire français. À six heures et demie, le cercueil fut déposé dans une chapelle ardente, ornée de trophées militaires, qu’on avait dressés à l’arrière du bâtiment. À dix heures le lendemain matin, la messe fut dite sur le pont, puis le cercueil descendu dans la chapelle ardente de l’entrepont, pendant que la musique de la frégate jouait, dit-on, le grand air de Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer, détail d’un goût particulièrement douteux[Note 10]. Cette opération achevée, chaque officier reçut une médaille commémorative[Note 11], tandis que les matelots se partageaient le cercueil de chêne et le saule mort qu’on avait arraché de la vallée du Tombeau. Le retour de Sainte-Hélène Le 18 octobre, à huit heures du matin, la Belle Poule, la Favorite et l’Oreste appareillèrent. L’Oreste alla rejoindre la division du Levant, tandis que les deux navires voguaient vers la France à toute allure par crainte d'être attaqués. Aucun accident remarquable ne signala, pendant les treize premiers jours la marche de la Belle Poule et de la Favorite ; mais elles rencontrèrent, le 31 octobre, un navire de commerce, le Hambourg, dont le capitaine fit part au prince de Joinville des nouvelles d’Europe, qui confirmaient celles de Doret. Ces bruits de guerre furent confirmés par le bâtiment hollandais l’Egmont, qui faisait route pour Batavia. Le prince de Joinville s’empressa de former un conseil de guerre où furent appelés les officiers de la Belle Poule et de la Favorite ; il s’agissait d’arrêter les dispositions nécessaires pour éviter que la précieuse cargaison ne soit mise en péril en cas de rencontre avec des navires britanniques. Joinville fit préparer la Belle Poule pour un éventuel combat[Note 12], ce qui était un enfantillage, mais il ordonna surtout à la Favorite de s’éloigner aussitôt et de gagner le premier port français. Le prince n’ignorait pas qu’un navire britannique n’aurait pas attaqué le vaisseau funéraire, mais que la Favorite n’eût pas bénéficié de la même magnanimité et il redoutait avec raison d’avoir à lui porter secours si elle devait être prise dans les lignes d’un vaisseau ennemi, au risque d’y perdre la frégate et son chargement. Une autre hypothèse est que la Favorite est plus lente et qu'elle ne peut que retarder la Belle Poule. Le 27 novembre, la Belle Poule n’était plus qu’à quatre cents kilomètres cent lieues des côtes de France ; elle n’avait rencontré aucun navire britannique ; mais elle n’en persista pas moins dans les précautions que commande la prudence en temps de guerre; bien que ces précautions fussent inutiles les tensions avaient cessé au détriment de la France qui avait dû abandonner son allié égyptien et que Thiers avait été contraint de démissionner le 21 octobre. L'arrivée en France Le transbordement du cercueil de la Belle Poule sur le vapeur Normandie en rade de Cherbourg le 8 décembre 1840, Léon Morel-Fatio, 1841, château de Versailles. L'arrivée de la Dorade à Courbevoie le 14 décembre 1840, Félix Philippoteaux, 1867, château de Malmaison. Pendant ce temps, en France, un ministère nominalement présidé par le maréchal Soult, mais dont Guizot était la véritable tête, avait succédé en octobre 1840 au cabinet Thiers pour tenter de résoudre la crise provoquée, avec le Royaume-Uni, par les affaires d’Orient. Cette nouvelle donne ne manquait pas de susciter, dans la presse, des commentaires hostiles dans la perspective de la cérémonie du retour des cendres Celui qui va recevoir les restes de l’Empereur [Guizot] est un homme de la Restauration, un de ces conspirateurs de salon qui allaient prendre par la main le roi de Gand, derrière les lignes britanniques, pendant que nos vieux soldats se faisaient tuer pour la défense du territoire, dans les plaines de Waterloo. Les ministres qui prendront la tête du cortège nous ont été imposés par l’étranger. Le deuil sera mené par le major général de l’armée française à Waterloo [Soult], ramené au pouvoir par l’appui de lord Palmerston [ministre britannique des Affaires étrangères] et donnant la main au transfuge de Gand[10]. » Le gouvernement, craignant d’être débordé par son initiative le futur Napoléon III avait tenté un coup d'État mais ne pouvant plus y renoncer, décida de brusquer les choses Il était pressé d’en finir », commenta Victor Hugo[11]. Que les préparatifs soient prêts sic ou non, la cérémonie funèbre aura lieu le 15 [décembre], quelque temps qu’il fasse ou qu’il arrive »[12], affirma le ministre de l’Intérieur, le comte Duchâtel. Il fallut réquisitionner tout ce que Paris et les faubourgs comptaient de bras pour achever à la hâte les préparatifs le retour rapide du tombeau et les problèmes politiques internes avaient entrainé un retard considérable et dresser, du pont de Neuilly aux Invalides, les échafaudages de carton-pâte qui regarderaient passer le char funèbre, qu’on n’acheva de barbouiller que tard dans la nuit précédant la cérémonie[Note 13]. Afin d’éviter toute contagion révolutionnaire, le gouvernement — qui avait déjà insisté pour que l’Empereur fût enterré aux Invalides, avec les gloires militaires de la France — ordonna que la cérémonie serait strictement militaire, écartant du cortège les corps constitués, à la grande fureur des étudiants de droit et de médecine, qui réclamaient l’honneur de suivre le cercueil de l’Empereur[Note 14]. Le corps diplomatique, réuni à l’ambassade du Royaume-Uni, décida de s’abstenir de paraître à la cérémonie par antipathie pour Napoléon ainsi que pour Louis-Philippe. Mémorial du retour des cendres de Napoléon par Raymondo Puccinelli Courbevoie Le 30 novembre, la Belle Poule entra dans la rade de Cherbourg et, six jours plus tard, les restes furent transférés sur le bateau à vapeur la Normandie. Après avoir gagné Le Havre, le cercueil fut placé à Val-de-la-Haye, près de Rouen, le 9 décembre, sur le bateau la Dorade pour remonter la Seine, sur les berges de laquelle la population rendit hommage à l'Empereur. Le 14 décembre, la Dorade vint s’amarrer au quai de Courbevoie à l'endroit duquel se trouve aujourd'hui une stèle commémorative qui marque l’emplacement où elles ont reposé avant leur transfert aux Invalides. La duchesse de Dino, nièce de Talleyrand, rapporte ainsi la journée qui précède l'arrivée aux Invalides On sait qu'on a le projet de se porter à l'Ambassade d'Angleterre et de démolir la maison ; aussi a-t-on enfermé de la troupe dans l'hôtel et lady Granville a-t-elle déménagé. On estime qu'il y a 800 000 personnes en mouvement. Mes enfants ont été au Pecq, et ont trouvé tout fort convenable grand silence à l'arrivée du bateau, tous les chapeaux bas ; le général Bertrand à droite du cercueil, le général Gourgaud à gauche, M. de Chabot devant ; le prince de Joinville allant et venant pour donner des ordres, ayant fait ôter tous les ornements qui n'étaient pas religieux ; des prêtres, beaucoup de cierges, mais rien de mondain ni de mythologique … Les journaux indiquent une grande fermentation … j'ai écrit pour qu'on fit voir ce spectacle à mon petit-fils ; quelque mal conçue, incohérente, contradictoire et ridicule, par les circonstances, que soit cette cérémonie, l'arrivée de ce cercueil sera une chose très imposante et dont il sera curieux, un jour, d'avoir été témoin … sans pouvoir faire tous les rapprochements étranges qu'il inspire l'oubli complet de l'oppression, de la malédiction générale dont l'Europe retentissait il y a vingt-six ans ; et, aujourd'hui, ce souvenir unique de ses victoires, rendant sa mémoire si populaire. Paris se disant avide de liberté, la France humiliée devant l'étranger, célébrant à l'envi celui qui a le plus enchaîné cette liberté, et qui a été le plus terrible des conquérants. … avec cette haie de rois et de grands hommes. On aurait dû au moins, n'y point placer le Grand Condé ! Condé offrant une couronne à l'assassin de son petit-fils ! Ce qui me paraît être beau, c'est le char. J'aime l'idée de Napoléon rapporté en France sur un bouclier[13]… » L'inhumation Le char funèbre de Napoléon passe sous l'arc de triomphe de l'Étoile, École française du XIXe siècle, château de Versailles. Le char funèbre de Napoléon descend les Champs-Élysées, Louis-Julien Jacottet d'après un dessin de Louis Marchand. Le char funèbre de Napoléon traverse la place de la Concorde, Jacques Guiaud, château de Versailles. L'inhumation avait été fixée au 15 décembre. Victor Hugo évoque cette journée dans Les Rayons et les Ombres Ciel glacé ! soleil pur ! Oh ! brille dans l’histoire ! Du funèbre triomphe, impérial flambeau ! Que le peuple à jamais te garde en sa mémoire Jour beau comme la gloire, Froid comme le tombeau[14]. Malgré un froid soutenu de −10 degrés, la foule des spectateurs depuis le pont de Neuilly jusqu’aux Invalides était prodigieuse. Il y avait des maisons dont les toits en étaient couverts. Le respect et la curiosité l’emportaient sur l’énervement et le froid pénétrant achevait de glacer les velléités d’agitation de la foule. Sous le pâle soleil qui avait succédé à la neige, les statues de plâtre et les ornements de carton doré produisaient un effet ambigu le mesquin habillant le grandiose »[15] Tout à coup, le canon éclate à la fois à trois points différents de l’horizon. Ce triple bruit simultané enferme l’oreille dans une sorte de triangle formidable et superbe. Des tambours éloignés battent aux champs. Le char de l’empereur apparaît. Le soleil voilé jusqu’à ce moment, reparaît en même temps. L’effet est prodigieux. On voit au loin, dans la vapeur et dans le soleil, sur le fond gris et roux des arbres des Champs-Élysées, à travers de grandes statues blanches qui ressemblent à des fantômes, se mouvoir lentement une espèce de montagne d’or. On n’en distingue encore rien qu’une sorte de scintillement lumineux qui fait étinceler sur toute la surface du char tantôt des étoiles, tantôt des éclairs. Une immense rumeur enveloppe cette apparition. On dirait que ce char traîne après lui l’acclamation de toute la ville comme une torche traîne sa fumée. […] Le cortège se remet en marche. Le char avance lentement. On commence à en distinguer la forme. […] L’ensemble a de la grandeur. C’est une énorme masse, dorée entièrement, dont les étages vont pyramidant au-dessus des quatre grosses roues dorées qui la portent. […] Le vrai cercueil est invisible. On l’a déposé dans la cave du soubassement, ce qui diminue l’émotion. C’est là le grave défaut de ce char. Il cache ce qu’on voudrait voir, ce que la France a réclamé, ce que le peuple attend, ce que tous les yeux cherchent, le cercueil de Napoléon[16]. » Ce que j'ai trouvé de vraiment admirable, c'est le char. Rien de plus magnifique et de plus imposant ; les étendards de chaque département portés par les sous-officiers faisaient très bien ; les trompettes qui poussaient à l'unisson un chant simple et funèbre m'ont saisi. J'ai aimé aussi les cinq cents marins de La Belle Poule, qui, par leur tenue austère, contrastaient avec la splendeur du reste. Mais ce qui était ridicule, c'était les vieux costumes de l'Empire […] La marche du char n'était pas assez promptement suivie par la foule, de sorte que le peuple se précipitait de façon trop bruyante […] On a aussi vu quelques drapeaux rouges et entendu quelques chants de La Marseillaise, mais cela a été réprimé et étouffé. » – récit d'un témoin oculaire cité par la duchesse de Dino le 19 décembre 1840 op. cit., p. 437, qui ajoute La duchesse d'Albuféra a vu passer le cortège de chez madame de Flahaut, qui avait invité les vieux restes féminins de l'Empire […] Les quatre-vingt mille hommes de troupe donnaient, dit-elle, l'aspect d'une revue plutôt que d'un enterrement elle regrette, avec raison, l'attitude du peuple, qui n'était ni religieuse, ni recueillie, ni touchante ». Le cortège arriva aux Invalides vers une heure et demie ; à deux heures il atteignit la grille d’honneur ; le roi et tous les grands corps de l’État attendaient dans l’église du Dôme. Le prince de Joinville devait prononcer un petit discours, mais on avait oublié de l’en prévenir il se contenta de saluer du sabre, et le roi de marmonner quelques paroles inintelligibles[17]. Le Moniteur arrangea tant bien que mal la scène • Sire, a dit le prince de Joinville, en baissant son épée jusqu’à terre, je vous présente le corps de l’empereur Napoléon. • Je le reçois au nom de la France, a répondu le roi d’une voix forte[18]. » Médaille gravée en 1840 par Caqué pour le retour des cendres de l'Empereur, bronze 52 mm. Revers de la médaille. Le général Atthalin s’avança, portant sur un coussin l’épée d’Austerlitz et de Marengo, qu’il présenta à Louis-Philippe ; le roi eut un curieux mouvement de recul, et se tourna vers Bertrand Général, je vous charge de placer la glorieuse épée de l’Empereur sur son cercueil. » Bertrand, trop ému, ne put remplir cet ultime devoir ; Gourgaud se précipita et se saisit de l’arme. Le roi se tourna alors vers lui Général Gourgaud, placez sur le cercueil le chapeau de l’Empereur. » La cérémonie funèbre, au cours de laquelle les meilleurs chanteurs de l’Opéra, sous la direction de Habeneck, donnèrent le Requiem de Mozart, fut plus mondaine que recueillie. Les députés, notamment, se tinrent fort mal Des écoliers de septième seraient fessés s’ils avaient dans un lieu solennel la tenue, la mise et les manières de ces messieurs. […] Ainsi trois accueils différents ont été faits à l’empereur. Il a été reçu par le peuple aux Champs-Élysées, pieusement ; par les bourgeois sur les estrades de l’Esplanade [des Invalides], froidement ; par les députés sous le dôme des Invalides, insolemment. »[19]. L’attitude du vieux maréchal Moncey, gouverneur des Invalides, racheta l’impertinence de la cour et de la chambre. Depuis quinze jours, il était à l’agonie, pressant son médecin de le faire vivre jusqu’à la cérémonie fatale. Le service religieux terminé, il se fit porter jusqu’au catafalque, prit l’aspersoir, jeta l’eau bénite et lança le mot de la fin Et maintenant, rentrons mourir[20]. » Du 16 jusqu’au 24 décembre, l'église des Invalides éclairée comme le jour de la cérémonie, resta ouverte au public. Dans le peuple, qui, longtemps, n’avait pas cru à la mort de l’Empereur, courait le bruit que son tombeau n’était qu’un cénotaphe. On disait qu’à Sainte-Hélène, la commission n’avait trouvé qu’un cercueil vide. On affirmait que les Britanniques avaient secrètement rapatrié le corps à Londres pour en faire l’autopsie. Plus tard, on affirmera qu’en 1870, la dépouille mortelle de l’Empereur avait été enlevée des Invalides pour la soustraire aux armées étrangères, et n’y fut jamais replacée[Note 15]. Dans son bon sens, le peuple ne s’était pas trompé ; on lui avait voilé Napoléon, il se sentait volé, il aurait un jour sa revanche Toute cette cérémonie, analysa Victor Hugo, a eu un singulier caractère d’escamotage. Le gouvernement semblait avoir peur du fantôme qu’il évoquait. On avait l’air tout à la fois de montrer et de cacher Napoléon. On a laissé dans l’ombre tout ce qui eût été trop grand ou trop touchant. On a dérobé le réel et le grandiose sous des enveloppes plus ou moins splendides, on a escamoté le cortège impérial dans le cortège militaire, on a escamoté l’armée dans la garde nationale, on a escamoté les chambres dans les Invalides, on a escamoté le cercueil dans le cénotaphe. Il fallait au contraire prendre Napoléon franchement, s’en faire honneur, le traiter royalement et populairement en empereur, et alors on eût trouvé de la force là où l’on a failli chanceler[21]. » L'échec politique du retour des Cendres Le retour du corps de Napoléon en France avait deux objectifs améliorer l'image de la monarchie de Juillet et assurer une certaine gloire aux organisateurs, Thiers et Louis-Philippe. Le ministre a perçu le début de l'engouement français pour ce qui va devenir le mythe napoléonien. Il pensait que ramener Napoléon en France scellerait les accords entre la France et la Grande-Bretagne alors que les affaires d'Égypte commençaient à agacer l'Europe. Quant à Louis-Philippe, il souhaitait légitimer un peu plus une monarchie bancale et indifférente aux Français. Finalement, ce fut un échec. La grande majorité des Français, enthousiasmée et émue par le retour de celui qui était devenu un martyr, s'est sentie trahie de ne pouvoir lui rendre l'hommage qu'elle voulait. En effet, le gouvernement s'est mis à craindre des émeutes et a voulu autant que possible éviter les rassemblements. Ainsi le cortège a été fluvial et s'est peu attardé dans les villes. À Paris, seules les personnes importantes ont assisté à la cérémonie. De plus, le peu de respect qu'ont témoigné la plupart des hommes politiques a choqué l'opinion et a révélé une vraie rupture, un réel fossé entre le peuple et son gouvernement. De même, le retour des Cendres n'a pas empêché la France de perdre une guerre diplomatique. Elle a été obligée de lâcher son allié égyptien. Thiers s'est aveuglé et s'est ridiculisé. Le roi l'a obligé à démissionner bien avant l'arrivée de La Belle Poule en France à cause de sa politique agressive. Il n'a pas pu profiter de sa victoire. Au lieu de faire resplendir la monarchie de Juillet, l'enterrement de Napoléon a été le signe de son déclin. Le monument Tombeau de Napoléon. D’après une décision prise par le gouvernement, les restes de Napoléon reposent dans un magnifique monument qui s’élève au milieu du dôme des Invalides. Conçu par l'architecte Louis Visconti, ce tombeau ne fut achevé qu'en 1861. Dans une excavation circulaire creusée sous le dôme, sorte de crypte ouverte, est placé un grand sarcophage … de porphyre rouge — en fait du quartzite aventuriné de Finlande, proche du porphyre — posé sur un socle de granit vert des Vosges »[22],[Note 16],[Note 17]. Selon un autre auteur, le socle en marbre noir proviendrait de la carrière de marbre de Sainte-Luce en Isère ; le transport de ce bloc de 5,5 mètres de long, 1,20 mètre de large et 0,65 mètre d'épaisseur, ne se fit pas sans peine[23]. Une offre de matériau français était envisagée mais fut rejetée. L'aristocrate et minéralogiste breton Paul-Émile de La Fruglaye petit-fils du magistrat du Parlement de Bretagne Caradeuc de La Chalotais découvrit en Bretagne une très belle pierre proche du marbre, d'une coloration vert foncé, qu'il proposa pour le tombeau de Napoléon, mais un porphyre importé de Russie fut préféré. Il garda sa pierre pour lui et y fit tailler son propre tombeau, toujours visible dans la chapelle du château de Keranroux »[24]. La translation de la dépouille depuis la chapelle Saint-Jérôme, où il reposait depuis 1840, ne donna lieu qu’à une cérémonie intime, à laquelle assistèrent, le 2 avril 1861, l’empereur Napoléon III, l’impératrice Eugénie, le Prince impérial et les Princes de la famille, le Gouvernement et les Grands officiers de la Couronne. Théories sur la substitution du corps Le quotidien Le Gaulois publie six articles en septembre 1887 sur une rumeur voulant qu'un haut fonctionnaire au ministère de l'Instruction publique probablement Xavier Charmes soit tombé sur un procès-verbal établi par une commission secrète composée par Napoléon III, document qui révélerait que le tombeau de Napoléon aux Invalides est vide[25]. Le journaliste-photographe Georges Rétif de la Bretonne publie en mars 1969 Anglais, rendez-nous Napoléon, alors que la France célèbre le bicentenaire de la naissance de Napoléon, un ouvrage dans lequel il affirme que le corps de l'Empereur ne repose pas dans le mausolée des Invalides. Sa thèse s'appuie sur les incohérences entre les mémoires de ceux qui ont assisté à l'inhumation et l'exhumation nombre différent des cercueils imbriqués, état de conservation du corps cas possible d'adipocire, emplacement du cœur et l'estomac déposés dans une timbale et une soupière d'argent, uniforme et décorations différentes, plusieurs masques mortuaires à l'authenticité douteuse[26]. Selon le journaliste, c'est le roi d'Angleterre George IV, admirateur de Napoléon et connu pour ses penchants nécropathes, qui aurait fait exhumer secrètement le corps de Napoléon vers 1824 ou 1825 puis substitué celui-ci avec celui du maître d'hôtel de l'Empereur, Jean-Baptiste Cipriani, mort le 27 février 1818, enfin rapatrié le corps de Napoléon dans sa collection de momies de l'abbaye de Westminster[27]. En 2000, l'écrivain Bruno Roy-Henry avec L'énigme de l'exhumé de 1840[28] et en 2003, le film Monsieur N. d'Antoine de Caunes reprennent cette thèse. Les historiens Thierry Lentz et Jacques Macé montrent que cette théorie des substitutionnistes ne repose que sur des spéculations les distorsions peuvent s'expliquer par le fait que les récapitulatifs n'étaient pas rigoureux et sur aucun fait étayé, elle contribue à la légende napoléonienne[29],[30]. Bruno Roy-Henry a pour objectif l'ouverture du tombeau des Invalides et l'identification des restes qu'il contient[30] mais plusieurs descendants de la famille Bonaparte et l'État s'y opposent[31],[32]. Postérité À partir de 1854, l'empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l'achat de Longwood House et de la vallée du Tombeau île Sainte-Hélène, qui devinrent propriétés françaises en 1858 et gérées depuis par le Ministère des Affaires étrangères. Mémorial du retour des cendres de l’Empereur, place Napoléon-Ier, Courbevoie. Cent ans après le retour des cendres de Napoléon Ier, le 15 décembre 1940, l'Allemagne rend à la France la dépouille de Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, dit Napoléon II, le roi de Rome ou encore l'Aiglon. Le corps du fils de Napoléon Ier avait été enterré à Vienne après sa mort en 1832 ; il va reposer désormais dans la crypte des Invalides, à côté du sarcophage de son père. La cérémonie franco-allemande, conçue pour coïncider avec le 100e anniversaire du retour des cendres de l'Empereur en France, se déroule dans une atmosphère glaciale, dans tous les sens du terme, en raison de la crise qui a éclaté entre le Reich et Vichy après le renvoi de Pierre Laval. Goguenards, les Parisiens murmurent Ils nous prennent le charbon et ils nous rendent les cendres ! »[33]. Notes et références Notes ↑ Le prince de Joinville ne décolérait pas d'être employé à une besogne de charretier » ou de croque-mort » cité par Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2002, p. 816. La reine Marie-Amélie jugeait que l'opération était une pâture pour les têtes chaudes » Ibid., tandis que la reine Louise y voyait une pure comédie » Ibid.. ↑ Voilà une idée bien française », ironisa Palmerston dans une lettre à son frère cité par Guy Antonetti, op. cit., p. 816. ↑ Les cendres de Napoléon seront rendues lorsque le gouvernement français en manifestera le désir » source Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène, 2010, p. 365. ↑ Les idées bonapartistes, dit-il, sont une des plaies vives de notre temps ; elles représentent ce qu'il y a de plus funeste pour l'émancipation des peuples, de plus contraire à l'indépendance de l'esprit humain. » ↑ Avant l'ouverture du débat, Lamartine avait dit Les cendres de Napoléon ne sont pas éteintes, et l'on en souffle les étincelles. » Antonetti, p. 817. ↑ Avant la séance, Thiers avait tenté de dissuader Lamartine d'intervenir – Non, lui avait répondu le poète, il faut décourager les imitateurs de Napoléon. – Oh ! Mais qui peut aujourd'hui songer à l'imiter ? – Vous avez raison, je voulais dire les parodistes de Napoléon. » Antonetti, p. 817. Le mot a fait le tour de Paris. ↑ Ce dernier écrivit dans le Times L’épée d’Austerlitz ne devrait jamais se trouver en des mains ennemies ; elle doit rester où elle peut être tenue au jour du danger pour la gloire de la France. […] Priver les héritiers de l’Empereur de l’unique héritage que le sort leur a laissé ; donner à un bénéficiaire de Waterloo les armes du vaincu, c’est trahir les devoirs les plus sacrés, c’est forcer les opprimés à dire un jour aux oppresseurs Rendez-nous ce que vous avez usurpé ». » cité par René Girard, Napoléon III, Paris, Arthème Fayard, 1986 ; réimpr. Paris, coll. Pluriel, 1993, p. 54. ↑ Les lettres décachetées en mer des instructions du roi révèlent en fait que le chef de l'expédition est l'anglophile Philippe de Rohan-Chabot. ↑ Le cercueil en bois d’ébène avait été confectionné à Paris. Sa forme rappelait celle des sarcophages antiques ; il était long de 2,56 mètres, haut de 70 centimètres et large de 1,05 mètre. Il portait sur son couvercle, pour toute inscription, le mot Napoléon en lettres d’or. Chacune de ses faces était décorée de la lettre N en bronze doré. Six forts anneaux en bronze servaient à le saisir et à le déplacer. Sur le cercueil, on pouvait lire Napoléon Empereur mort à Sainte-Hélène le 5 mai 1821 ». ↑ Dans ce fameux solo de Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer, le Diable invoque, dans le cimetière d’un couvent en ruines, les âmes des nonnes qui, de leur vivant, ont rompu leur vœu de chasteté Nonnes qui reposez / Sous cette froide pierre / Réveillez-vous, / Pour une heure quittez, / Votre lit funéraire / Et levez-vous ! etc. » ↑ Ces médailles commémoratives données à chaque officier portent sur l’avers le profil de Louis-Philippe et au revers l’inscription Loi du 18 juin 1840 ordonnant la translation des restes mortels de l’empereur Napoléon, de l’île de Sainte-Hélène, à l’église de l’hôtel royal des Invalides de Paris, et la construction de son tombeau aux frais de l’État. le prince de Joinville, commandant l’expédition. » ↑ Pour mettre en batterie toutes les pièces que la frégate pouvait opposer à une attaque, on démolit les chambres provisoires qui avait été établie pour loger les membres de la commission de Sainte-Hélène ; les cloisons, ainsi que les meubles qui garnissaient ces cabines, furent jetés à la mer ; le quartier du bord où se trouvaient ces chambres prit le nom de Lacédêmone. L’équipage se préparait aux éventualités d’un combat par de fréquents exercices et des branle-bas multipliés. ↑ Le char funèbre, tout resplendissant de dorures et de riches draperies, était haut de 10 mètres 30 pieds, large de 5,80 mètres 17 pieds et long de 30 mètres, lourd de 13 tonnes, était tiré par 16 chevaux, distribués en quatre groupes ou quadriges richement caparaçonnés. Le char se composait ainsi qu’il suit quatre roues massives et dorées, sur l’essieu desquelles reposait un socle ou soubassement, ayant la forme d’un carré long ou plutôt d’une table épaisse ; sur ce socle s’élevait une sorte de second soubassement arrondi sur le devant et formant une plate-forme demi-circulaire, sur laquelle on avait fixé un groupe de Génies supportant la couronne de Charlemagne ; en arrière, s’élevait un dais semblable à celui d’un piédestal ordinaire, se terminant par une sorte de piédouche quadrangulaire. Enfin, quatorze statues plus grandes que nature, entièrement dorées, portaient un vaste bouclier sur leurs têtes, au-dessus duquel était placé le modèle du cercueil de Napoléon ; le tout était voilé d’un long crêpe violet parsemé d’abeilles d’or. À l’arrière du char s’élevait un trophée de drapeaux, de palmes, de lauriers, où se lisaient les noms des principales victoires de Napoléon. ↑ Les étudiants de droit et de médecine, écartés du cortège, firent la protestation suivante, publiée par Le National Enfants des générations nouvelles, [les élèves en droit et en médecine] ne comprennent pas le culte exclusif qu’on rendrait à la force des armes, en l’absence des institutions civiles qui sont le fondement de la liberté. Ils ne se prosternent pas devant l’esprit d’envahissement et de conquête, mais au moment où notre nationalité semble avilie, les écoles auraient voulu par leur présence rendre hommage à l’homme qui fut au-dehors le représentant énergique et glorieux de cette nationalité. » cité par Laumann, pp. 132-133. ↑ Cette curieuse légende de l'enlèvement de la dépouille des Invalides semble immortelle elle a été mise au goût du jour en 1969 par un journaliste, Georges Rétif de la Bretonne Anglais, rendez-nous Napoléon !, Paris, Jérôme Martineau éditeur, 1969, puis en 2000 par Bruno Roy-Henry Napoléon, l’énigme de l’exhumé de 1840, Paris, L’Archipel, 2000. ↑ La carrière de Carélie dont la pierre avait été extraite, au prix de grandes difficultés, appartenait au tsar Nicolas Ier ; il en coûta environ 200 000 francs, payés par la France L. Léouzon Le Duc, Études sur la Russie, p. 12, cité par Octave Aubry, Sainte-Hélène, Paris, Flammarion, coll. L’histoire », 1973, p. 461, note 3. Contrairement à ce qu'on lit un peu partout, cette roche très dure et quasiment inaltérable n’est pas du marbre, encore moins du porphyre, mais un grès métamorphisé. ↑ Le socle du sarcophage et tour de la porte de bronze sont en granit vert des Vosges, extrait à Ternuay en Haute-Saône et taillés et polis à Servance dans ce même département Source L'Est républicain, "Si le monumental tombeau de Napoléon 1er qui s’élève sous le dôme des Invalides a été réalisé avec...", 5 avril 2015. Références ↑ Biographie universelle ancienne et moderne Michaud, tome 17, 1842. ↑ Laumann, pp. 15-16. ↑ Cité par Laumann, pp. 32 et 34 et Antonetti, p. 816. ↑ Antonetti, p. 817. ↑ Casimir Delavigne, La Napoléonne », 1840 – dans Œuvres complètes, Paris, Didier, 1855, p. 525. ↑ Laumann, p. 40. ↑ Ibid., pp. 40-41. ↑ Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène, 2010, p. 386. ↑ Albert Benhamou, L'autre Sainte-Hélène, 2010, Ibid., voir traduction de ce procès-verbal aux pp. 342-343. ↑ Le Courrier Français, 11 décembre 1840, cité par Laumann, p. 97. ↑ Victor Hugo, 15 décembre 1840. Funérailles de l’Empereur. Notes prises sur place », Choses vues – dans Œuvres complètes, Histoire, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1987, p. 813. ↑ Cité par Laumann, p. 97. ↑ Duchesse de Dino, château de Rochecotte, 17 décembre 1840, dans Chronique, de 1831 à 1862, Plon, 1909, p. 434. ↑ Victor Hugo, Les Rayons et les Ombres, 1840. ↑ Victor Hugo, 15 décembre 1840. Funérailles de l’Empereur. Notes prises sur place », Choses vues – dans Œuvres complètes, Histoire, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1987, p. 806. ↑ Ibid., pp. 808-809. ↑ Prince de Joinville, Vieux Souvenirs, p. 223. ↑ Le Moniteur, 16 décembre 1840. ↑ Victor Hugo, 15 décembre 1840. Funérailles de l’Empereur. Notes prises sur place », Choses vues – dans Œuvres complètes, Histoire, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1987, pp. 812 et 813. ↑ Il ne mourut toutefois que le 20 avril 1842. ↑ Victor Hugo, 15 décembre 1840. Funérailles de l’Empereur. Notes prises sur place », Choses vues – dans Œuvres complètes, Histoire, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1987, p. 815. ↑ Hors-série les Invalides » du magazine l'estampille/l'objet d'art no 21, janvier 2006, page 51 par François Lagrange, chef de la division de la recherche historique et de l'action pédagogique de l'Armée. ↑ R. Reymond, Énigmes, curiosités, singularités, 1987, p. 158. ↑ Claude Frégnac, Merveilles des châteaux de Bretagne et de Vendée, Hachette-Réalités, 1970, p. 32 ↑ Site Le gaulois du 28 septembre 1887 ↑ Les masques mortuaires de Napoléon. ↑ Franck Ferrand, Napoléon l’énigme du tombeau », émission L'ombre d'un doute, 18 janvier 2012. ↑ Bruno Roy-Henry, Napoléon repose-t-il aux Invalides ? », Historia, no 638, février 2000. ↑ Thierry Lentz, Jacques Macé, La mort de Napoléon Mythes, légendes et mystères, éd. Librairie Académique Perrin, 2009, 226 p. ISBN 2262030138. ↑ a et b Jacque Macé, Le corps de Napoléon est bien aux Invalides ! », Revue du Souvenir Napoléonien, no 455,‎ février-mars 2003, p. 35-45 lire en ligne, consulté le 6 février 2018. ↑ Muriel Frat, Le mystère du tombeau de Napoléon », sur 18 janvier 2012. ↑ Napoléon intouchable aux Invalides », sur Libération, 16 août 2002 ↑ Georges Poisson, Le retour des cendres de l'aiglon, éd. Nouveau Monde Éditions, 2006 Voir aussi Article connexe Question du rapatriement en France de la dépouille de Napoléon III Colonne Napoléon, commémorant le transbordement du cercueil de Napoléon Ier du vaisseau Le Normandie au bateau à vapeur La Dorade no 3. Annexes Sources Arthur Bertrand, Lettres sur l’expédition de Sainte-Hélène en 1840, Paris, Paulin, 1841. Abbé Félix Coquereau, Souvenirs du voyage à Sainte-Hélène, Paris, H. Delloye, 1841. Emmanuel de Las Cases, Journal écrit à bord de la frégate La Belle Poule, Paris, H. Delloye, 1841. Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]. Philippe de Rohan-Chabot, Les Cinq Cercueils de l’Empereur, souvenirs inédits, préface de René de Chambrun, Paris, France-Empire, 1985. Bibliographie Laumann, Le Retour des cendres, Paris, Daragon, 1904 Général Malleterre, Napoléon aux Invalides, Paris, La Renaissance du livre, 1921 Jean Bourguignon, Le Retour des cendres, Paris, Plon, 1941 Georges Rétif de la Bretonne, Anglais, rendez-nous Napoléon !, Jérôme Martineau, 1969 Jean Boisson préf. Général de Grancey, Le Retour des Cendres, Paris, Études et recherches historiques, 1973, p. Le retour des Cendres, préface du général de Grancey, Paris, Études et recherches historiques, 1973. Gilbert Martineau, Le retour des cendres, Paris, Tallandier, 1990 Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2002 Jacques Jourquin, Journal inédit du retour des Cendres par le mameluck Ali, Paris, Tallandier, 2003, édition critique de l'ouvrage de 1840 Georges Poisson, L'Aventure du retour des Cendres, Paris, Tallandier, 2004 Franck Ferrand, L'Histoire interdite, Paris, Tallandier, 2008 Liens externes De Sainte-Hélène à Paris, les deux funérailles de Napoléon. Une chronologie succincte, par Albert Benhamou. Marche funèbre pour le retour des cendres de l'Empereur. Musique, images d'époque, et morceau de film. Un témoin anglais de l'exhumation. Événements de l'épopée napoléonienne Siège de Toulon Vendémiaire Première campagne d'Italie Campagne d’Égypte Coup d'État du 18 Brumaire Deuxième campagne d'Italie Consulat Empire Sacre Première campagne d'Allemagne Campagne de Prusse et de Pologne Guerre d'Espagne Campagne d'Allemagne et d'Autriche Campagne de Russie Deuxième campagne d'Allemagne Campagne de France Première abdication Congrès de Vienne Exil à l'île d'Elbe Vol de l'aigle Cent-Jours Campagne de Belgique Seconde abdication Exil à Sainte-Hélène Mort Retour des cendres Légende napoléonienne Portraits Bicentenaire
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